Mercredi 29 avril 1891 On se rappelle que la Chambre de commerce, sur la demande des intéressés, a sollicité, il y a quelques temps, de la Direction générale des chemins de fer, l'établissement d'une halte à Woippy. Le Messin apprend que les études préliminaires sont achevées et que l'administration a terminé son projet, qui comporte l'érection d'une halte de voyageurs au nord du passage à niveau, tout près de la Maison Rouge. Le devis, dans lequel se trouve comprise l'acquisition du terrain, se monte à 24 000 marks. Pour que le projet obtienne maintenant l'approbation supérieure, il est indispensable que la commune de Woippy et les autres intéressés contribuent à son exécution par une subvention sensible. Des négociations à ce sujet sont pendantes en ce moment. On ne peut que vivement souhaiter qu'elles aboutissent. (LL) Jeudi 24 septembre 1891 Le Conseil municipal de Metz a décidé de refuser une subvention demandée par la Direction du chemin de fer pour l'érection d'une halte à Woippy. Le prix de la construction s'élèverait à 24 000 marks. Le Conseil estime que la ville de Metz n'a aucun intérêt dans la construction d'une telle station. (MZ) Mardi 3 novembre 1891 La Direction des chemins de fer communique : la station de chemin de fer à Woippy ne sera pas construite. La commune de Woippy se refuse de verser une subvention et la ville de Metz prétend qu'une telle station ne l'intéresse pas. Le projet tombe à l'eau. (MZ) Jeudi 18 février 1897 La création d'une halte près de Woippy est désirée depuis longtemps par les habitants de Woippy et des localités voisines. Actuellement, dit la Metzer Press, on fait une collecte pour recueillir les fonds nécessaires à cet effet. Le produit de cette collecte, qui doit être mis à la disposition de la direction générale des chemins de fer, est déjà assez important. (LL) Jeudi 4 mars 1897 Ce mardi matin, on a trouvé sur le passage à niveau le corps mutilé d'un sous-officier du 145e régiment qui avait été écrasé par un convoi de chemin de fer. On ne sait s'il y a eu suicide ou accident. (LL) Samedi 16 octobre 1897 La gare de Woippy. Il y a trente ans qu'on parle de l'établissement de cette gare et, pendant ce temps, la population qui serait desservie, s'est augmentée et la vie commerciale de la région est devenue plus active. Trois mille marks ont été recueillis par voie de souscription ; ils représentent la part contributive de la commune dans les frais de construction de la gare. La question se complique, parce que l'administration des chemins de fer, tout en reconnaissant les avantages de la création d'une halte sur le long du parcours de Maizières à Devant-les-Ponts, poursuit depuis longtemps l'idée de se créer entre Woippy et Maizières une ou deux voies de garage et d'évitement. C'est surtout en ce moment où les accidents se multiplient avec une très fâcheuse obstination, que ces projets méritent d'être approuvés et devraient être promptement mis à exécution. Il nous semble, surtout après examen attentif de ces projets, que leur réalisation serait moins désirable pour les humbles contribuables que pour la Compagnie elle-même. Et pourquoi n'adopterait-on pas le système de halte d'essai qui se pratique en France, en Belgique et même dans certaines parties de l'Allemagne? Pendant un an, dans un vieux fourgon mis à terre, on délivrerait des billets pour les stations entre Metz et Thionville ; il n'y aurait pas d'autres complications et la direction des chemins de fer jugerait immédiatement de l'importance que peut avoir la gare de Woippy, sans préjudice de l'avenir. Quand cela ne serait que pour donner l'espoir aux quinquagénaires de Woippy qu'ils ne mourront pas sans avoir vu « leur » gare !... (LM) Mardi 4 janvier 1898 Woippy. On nous écrit le 30 décembre : « La question si souvent agitée de la construction d'une station de chemin de fer à Woippy semble devoir se résoudre sous peu, car d'après des renseignements dignes de foi, l'administration des chemins de fer procède déjà à l'acquisition de terrains à la Maison-Rouge. Vouloir démontrer de nouveau la nécessité de cette gare serait superflu : des plumes plus compétentes que la mienne l'ont prouvé il y a longtemps, et encore dans sa dernière session, le Conseil d'arrondissement a chaudement recommandé l'établissement de cette gare. Ou en effet trouverait-on un chemin de fer qui, sur un parcours de 10 km, comme celui de Devant-les-Ponts à Maizières n'a pas de gare? C'est très rare. En outre, Woippy est le pays aux fraises par excellence, et d'après l'évaluation d'hommes compétents, Woippy seul en produit en moyenne annuellement pour environ 75000 marks. Sur cette somme on en exporte pour environ 50000 mk. ; le reste est consommé à Metz et aux environs. Or, tandis que jusque dans ces dernières années on exportait de préférence en France, et surtout à Nancy, maintenant la direction des affaires a changé du tout au tout, et les principaux débouchés sont actuellement Strasbourg, Trèves, Cologne et même Berlin. Il est évident qu'avec des communications de chemins de fer plus commodes, les affaires augmenteraient encore sensiblement et que l'exportation, au lieu de se diriger en grande partie vers la France, prendrait presque exclusivement le chemin de l'Allemagne. Le seul moyen de rendre ces communications plus faciles est l'établissement d'une gare à Woippy. La quête faite au village pour la construction de cette gare et qui a produit, comme vous l'avez annoncé dans le temps, environ 4000 mk, prouve combien les habitants de Woippy tiennent à voir réaliser un de leurs plus chers vœux. Aussi espèrent-ils que les travaux seront poussés assez activement, pour qu'à la prochaine campagne, ils puissent profiter de la nouvelle gare et que les expéditeurs en gros n'auront plus à faire le trajet si onéreux de Woippy aux gares de Devant-les-Ponts et de Metz. Un intéressé . » (GdL) (LM) Dimanche 3 avril 1898 On écrit nous écrit : « Enfin ! La gare de Woippy sera construite au printemps prochain. La commune, sur la demande de l'administration des chemins de fer met à sa disposition 3000 marks. Une ère nouvelle de prospérité et de progrès va donc s'ouvrir pour ce beau pays. Rien ne s'oppose plus maintenant à l'établissement des forges et hauts-fourneaux projetés. Ils trouveront un emplacement unique dans une plaine bien pourvue d'eau, bien aérée et habitée par une population honnête et laborieuse. » (LM) Mercredi 14 décembre 1898 Très prochainement, la commune de Woippy sera dotée d'une halte de chemin de fer qui sera établie près de la Maison-Rouge. (GdL) Vendredi 16 décembre 1898 (Gare et presbytère). Ainsi que nous l'avons dit, la construction, si longtemps projetée, d'une gare à Woippy, semble enfin devoir se réaliser. La Metzer Zeitung, en annonçant cette nouvelle, dit que la commune de Woippy, tout en refusant une subvention quelconque pour la gare, aurait dépensé 24 000 marks pour l'acquisition d'un nouveau presbytère. Or tout le monde sait que ce n'est pas à 24 000, mais simplement à 4000 marks que s'élève la dépense de la commune. Il est juste de dire aussi qu'en son temps, la commune de Woippy a offert à l'administration des chemins de fer les terrains nécessaires pour la gare, à titre gratuit, mais qu'alors la construction a été refusée. (LL) Samedi 24 décembre 1898 (A propos de la halte). Un conseiller municipal de Woippy a adressé à la Metzer Zeitung la lettre suivante que la Metzer a reproduite en modifiant quelque peu le commencement et la fin : « Monsieur le Rédacteur, En réponse à votre correspondant de Woippy ou d'ailleurs certainement mal renseigné, je ne veux pas dire mal intentionné, je viens vous prier au nom de mes collègues de bien vouloir insérer dans votre journal la rectification suivante : Votre correspondant dit : n° 287, 11 décembre : « La commune de Woippy n'a jamais su que manifester de l'opposition à l'administration des chemins de fer. Pour un nouveau presbytère château, tandis que l'ancien suffisait pleinement, elle a su trouver facilement 24000 marks. Mais pour une subvention de quelques mille Marks à l'effet de hâter l'établissement d'une gare, les rusés pères du village ne voulurent pas les risquer; et au surplus on agaçait l'administration en exigeant des prix exorbitants pour des terrains que l'on croyait par erreur indispensables, etc, etc. » A tout cela je réponds : 1° La commune n'a jamais fait opposition à l'administration des chemins de fer. La preuve : c'est la commune de Woippy qui la première a demandé l'établissement d'une station ou d'une halte à Maison-Rouge. A cet effet et à certaine époque, elle a offert gratuitement le terrain nécessaire. On a répondu : Woippy est trop près de Devant-les-Ponts. 2° L'ancien presbytère qui était situé à 500 mètres de l'église était tellement parfait qu'on a eu grande peine à le vendre 4000 Mk. aux enchères publiques. 3° Le nouveau presbytère n'a coûté que 4000 Mk. à la commune, nous sommes loin du chiffre extraordinaire indiqué par votre correspondant. 4° Il y a deux ans, la commune ayant peu de ressources, les habitants, conseillers municipaux en tête, ont préféré ouvrir une souscription pour aider à l'établissement d'une station. Ils ont souscrit librement, spontanément environ 2800 Mk. ; et sur la demande de l'administration des chemins de fer, la commune a garanti la somme de 3000 Mk. Si votre correspondant avait encore des doutes, dites-lui de passer à la mairie de Woippy, on lui mettra sous les yeux la liste des souscripteurs et comme sans doute il est très généreux, il ajoutera certainement sa souscription aux nôtres. D'avance nous lui disons : Merci ! Monsieur !! Recevez, Monsieur le rédacteur, etc. Un conseiller municipal. » (LL) Lundi 6 février 1899 On annonce que la création d'une station de chemin de fer à Maison Rouge est chose décidée. Les travaux préliminaires seront commencés dès le printemps. (LL) Vendredi 2 février 1900 Nous apprenons que Woippy aura sa station de chemin de fer. Les travaux commenceront au printemps. La ligne et le trajet Maizières - Devant-les-Ponts a 11 kilomètres de longueur et elle avait besoin d'une station intermédiaire qui profitera aux habitants de Woippy, Lorry, Saulny et d'autres villages. La station sera érigée à Maison Rouge. Elle servira aussi aux 400 ouvriers qui travaillent à l'usine chimique de M. Alfred Traus et qui habitent à Metz. Ils doivent faire chaque jour 10 kilomètres à pied pour se rendre à leur travail. (ZL) Samedi 3 février 1900 Maison-Rouge près de Woippy : Nouvelle halte. L'administration des Chemins de fer vient de décider, à la date d'hier, la création d'une halte à la Maison-Rouge. Le terrain est acheté et la construction des divers bâtiments de la halte seront terminés avant la fin de l'année ce qui permettra la mise en exploitation à une date relativement prochaine. La halte offrira l'organisation d'une petite gare avec hall pour l'expédition des marchandises. Les bâtiments de la nouvelle halte s'élèveront vis-à-vis la Fabrique lorraine de conserves alimentaires de M. Traus. La création de cette halte est réclamée depuis longtemps par diverses voies. Elle sera fort bien accueillie dans la région et amènera certainement un développement rapide de l'industrie. En effet, pour un grand nombre des localités que desservira la halte de Maison-Rouge, jusqu'ici, les communications avec Metz présentaient de réelles difficultés. (LM) Jeudi 9 août 1900 On construit actuellement la station de chemin de fer de Woippy. Elle sera érigée à l'angle formé par les routes de Woippy à Clouange. Les propriétaires des terrains versèrent 3 000 marks avec garantie prise par la commune. (ZL) Samedi 11 août 1900 Woippy. La nouvelle gare. Les habitants de Woippy sont assurés d'une halte ou d'une gare. Les particuliers ont souscrit une somme de 3000 marks, que la commune a garantis : en ce moment on recueille l'argent ; les travaux du reste sont commencés. La nouvelle gare sera au passage à niveau de la Maison Rouge à l'angle des routes de Woippy et de Clouange. Les travaux, disions-nous, sont commencés depuis six semaines; on a commencé par bâtir... les cabinets. Et depuis ils sèchent! C'est le cas de dire que naturellement le reste viendra. (LL) Vendredi 14 septembre 1900 Un terrible accident s'est produit hier matin près du passage à niveau de Woippy. La femme de M. Bourgeois, garde-barrière, voulant éloigner son petit enfant de la voie, a été saisie par le train rapide et tuée sur le coup. L'enfant n'a reçu qu'une blessure insignifiante. (LL) Samedi 29 décembre 1900 Halte. Les travaux de construction de la gare de Woippy avancent avec une sage lenteur qui met la patience des intéressés à une rude épreuve. On espérait que cette halte pourrait être ouverte au public le 1er janvier, mais il est probable qu'il y aura un nouvel ajournement. (LM) Samedi 23 mars 1901 Maison-Rouge. L'arrêt des trains à la halte de Maison-Rouge. Voici quelques rectifications au tableau des arrêts des trains à la halte de Maison-Rouge, récemment publiés : (LM)
Mardi 16 avril 1901 La halte de chemin de fer à Woippy sera ouverte le 1er mai au service des voyageurs, des bagages et des colis de grande vitesse. (LM) Samedi 20 avril 1901 Woippy-Norroy. (Le courrier). On nous écrit : Le bruit commence à se répandre que l'ouverture de la gare de Woippy amènera la suppression du courrier en voiture Metz-Woippy-Norroy. C'est à n'y pas croire, ce serait alors le progrès à rebours ! Sans doute, il y a toujours profit et avantage à posséder une halte, une gare, et c'est vexant de voir le train filer sans arrêt sur votre territoire, au bas de vos vergers. Les habitants de Woippy l'ont bien compris, et la souscription ouverte parmi eux a eu du succès ; ils y sont allés généreusement de leur bourse. Mais dans le cas présent, si l'inauguration de la halte de Woippy, entraîne la disparition du courrier auquel ils sont si bien habitués, leur déception sera amère ; ils regretteront fort leur courrier et leur argent. Si on les consultait, si l'on ouvrait au plébiscite, je suis convaincu qu'au veto secret aussi bien qu'à mains levées, ils se prononceraient sans exception pour le maintien du courrier ; le choix ne serait pas douteux, j'en réponds. Pour qui connaît un peu la topographie des lieux, la situation de la gare nouvelle, il ne peut pas y avoir le moindre doute. Et Norroy-le-Veneur ! C'est précisément au moment où ce village prend de l'importance, où sa population augmente de façon sensible, qu'on le délaisserait, qu'on le priverait de toute communication ! Il est assourdi par le sifflet des locomotives, par le roulement des wagons, à droite, à gauche, au nord, au sud. Mais d'aucuns de ces chemins de fer qui l'entourent et l'enserrent maintenant, il ne peut tirer profit. Ces sifflets-là ne font que le narguer. Nous invitons l'administration de la poste, toujours si bienveillante et si empressée, à prendre de plus amples information, et à tenir compte du vœu unanime de nos populations. De grâce, Monsieur le Directeur des postes, laissez-nous notre courrier. La charge qu'il impose à votre administration n'est, à bien compter, guère lourde. N'allez pas pour si peu, indisposer toute une population. A deux pas de Norroy s'achève un fort, qui sera bientôt occupé ; officiers, civils, ouvriers, commerçants, affluent déjà. Interrogez qui vous voudrez, vous n'entendrez qu'une réponse : Laissez-nous notre courrier. Un groupe d'habitants de Norroy et de Woippy . (LL) Mercredi 1er mai 1901 La nouvelle gare de Woippy établie sur la ligne de chemin de fer Metz-Thionville, éloignée de 3, 043 km de la station de Devant-les-Ponts et de 6,383 km de celle de Maizières, sera ouverte le 1er mai courant au service des voyageurs, des bagages et des expéditions par grande vitesse. Metz le 22 avril 1901. Pour le Directeur d'arrondissement, Lautz. (LM)
Jeudi 2 mai 1901 Par suite de l'ouverture de la halte de Woippy, le courrier qui faisait le service à midi entre Metz et Woippy est supprimé. (LL) Jeudi 9 mai 1901 La ligne de chemin de fer Devant-les-Ponts - Woippy est ouverte depuis 8 jours mais n'a pas été beaucoup utilisée. On pensait que dimanche dernier la foire de mai attirerait un certain nombre de clients, mais non ! Et pourtant Woippy est un joli village de 1 000 habitants et peut être le départ de belles excursions. L'Hôtel de la gare Fléres peut fournir une restauration impeccable. Le village possède aussi un autre restaurant « Hennequin », bien situé, avec un grand local avec jardin, près de l'église. Enfin encore un autre, près de ruisseau « Le Lion d'Or » tenu par M. Evrard. La salle d'attente de la station est le double de celle de Châtel-St-Germain mais il manque encore des sièges. (MZ) Jeudi 13 juin 1901 La station de chemin de fer est très pratique pour l'envoi des fraises. Chaque jour, de grandes quantités partent dans toutes les villes d'Allemagne. Le prix actuel est de 24 pf. la livre, prix convenable. Les quetsches sont malades cette année et beaucoup de ces fruits serviront d'aliments aux cochons. (ZL) Dimanche 13 octobre 1901 Woippy. ( Vous avez censément le chemin de fer ). Sous ce titre, on nous écrit le 12 octobre : L'autre jour, je m'en allais tranquillement à Metz… sur mes pieds. C'est le moyen de locomotion qui ne coûte pas cher, et qui est à la disposition de tous. Arrivé à l'octroi de la porte de Thionville, je constate que la nouvelle ligne de tramway, après avoir tourné à droite le long du trottoir, sur la grande route de Maizières, s'arrête à cinq ou six mètres plus loin. Et je me dis à part moi : Tiens ! un scrupule du tramway qui s'arrête en chemin et qui sans doute se demande : Faut-il m'en aller directement à Woippy ? ou bien ne vaut-il pas mieux de faire un petit coude, et passer par Woippy même ? Tout en faisant ces réflexions, j'accoste un ouvrier qui me réponds : Nicht verstehen ! - Je m'adresse à un autre : Où va, où ira votre tramway ? Et cet autre me réponds gentiment : Pour le moment, il fait halte ici même. - Bien ! mais plus tard, passera-t-il par Woippy ou à côté de Woippy. - Vous avez déjà le chemin de fer et une halte, pourquoi voulez-vous encore le tramway ? - Oh ! parlez-en ! nous avons en effet le chemin de fer qui nous prend à un kilomètre et demi au-delà du centre de Woippy, et qui nous descend à deux kilomètres et demi en-deçà à Devant-les-Ponts, oui, parlez-en !!! Mais… mais enfin… reprend mon homme, vous avez censément le chemin de fer !! – Bien parlé ! mon ami, nous avons censément le chemin de fer ; et si votre tramway s'en va directement à Maizières nous aurons aussi censément le tramway, mais en fait, nous n'aurons ni l'un ni l'autre. – Le brave ouvrier comprit ma réponse, et il se mit à rire de tout son cœur. Maintenant, Monsieur le Rédacteur, discutons un peu cette question Tramway Metz-Maizières. Je n'ai pas à répéter ici ce que vous a écrit fort intelligemment votre correspondant de Villers-sous-Plesnois : N'est-il pas déraisonnable d'établir un tramway parallèle à la voie ferrée, pour quelques maisons disséminées sur la grande route, et laisser de côté une douzaine de localités importantes, Woippy, Plesnois, Norroy, Fèves, Semécourt, Marange, Pierrevillers, Rombas… ? En particulier, que penseriez-vous de l'idée de faire passer le tramway à 12 ou 1500 mètres de Woippy, au lieu de lui faire traverser Woippy. Le tramway a-t-il l'ambition de travailler simplement pour… l'honneur ? et les actionnaires ont-ils pour but de refuser les voyageurs et surtout les…bénéfices ? Il en est peut-être qui me diront : la route qui conduit à Woippy est trop étroite. A cela je répondrai : Elle est plus large que la rue d'Estrée, la rue Fournirue, et bien d'autres où passera la tramway. Nous n'avons pas comme en ville encombrement de piétons et de voitures. D'autres part, nous avons déjà sur notre petite route un petit chemin de fer aboutissant aux forts. Mettez donc votre chemin électrique à cheval sur ce chemin de fer. Le génie militaire ne s'y opposera pas plus à la campagne qu'il ne s'oppose en ville. En supposant même que l'administration du tramway s'obstine à circuler uniquement entre Metz et Maizières, rien ne l'empêche donc de passer par le centre de Woippy, et son intérêt bien compris, en même temps que l'intérêt des habitants, doit l'y décider. Espérons !!! Puisque j'ai touché la question du chemin de fer au commencement de ma lettre, ajoutons un mot pour préciser. Voici la vérité vraie ! Le chemin de fer, la halte, malgré l'éloignement du centre de Woippy, nous est utile pour aller à Maizières, Thionville, Luxembourg… nous est utile également pour aller à la grande gare de Metz et trouver là des correspondances pour les lignes de Nancy, Sarrebourg, Boulay, etc… mais… nous est à peu près inutile quand il s'agit d'aller à Metz, au centre de Metz, au centre de commerce et des affaires. Tout le monde est de cet avis. Le tramway nous sera presque aussi inutile en vue de Metz, si au lieu de passer à Woippy, il passe à côté. Monsieur le Rédacteur, j'ai écrit et parlé dans l'intérêt de mes compatriotes, mais aussi, répétons le en finassant, dans l'intérêt des actionnaires du tramway électrique. Un pour mille . (LL) Mercredi 5 mars 1902 La chambre de Commerce de Metz a décidé d'installer une voie ferrée annexe à la station de Woippy pour l'envoi de wagons chargés en entier. (MZ) Samedi 15 mars 1902 Woippy. Une statistique intéressante. Une pétition. On nous écrit : « Sur la prière de M. Ladaique, maire, les villages de Woippy et des environs ont adressé, à la date du 25 février dernier, la demande suivante à la direction générale des chemins de fer à Strasbourg, par la voie de la Chambre de commerce : D'après les statistiques officielles et une liste des signataires, le trafic de la gare de Woippy sera de 700 à 800 wagons de 10 000 kilos par an. Nous pensons que ce chiffre est supérieur à celui de beaucoup d'autre gares, telles que Pange, Peltre, etc., et nous espérons que l'administration des chemins de fer ne refusera pas cette demande justifiée. La culture des fruits et légumes est parvenue à un haut degré de perfection dans les communes ci-nommées, et si les produits principaux sont les fraises et les mirabelles, le pays récolte aussi de grandes quantité de framboises, groseilles, cerises, prunes, reines-claudes, pommes, poire, noix, haricots, pois, etc. Pour en donner une idée, nous citerons les plantations suivantes de fraises et de framboises : Woippy 84 hectares, Saulny 12, Lorry 8, Plesnois 10, Norroy 5, Semécourt 5, Fèves 3. Ensemble 127 hectares. Le centre de ces cultures se trouve à Woippy, dont les champs de fraises couvrent une surface supérieure à celle des plantations de l'Allemagne entière. En négligeant les quantités consommées à Metz, voici celles des fruits exportés :
Les différents genres de fruits se composent comme suit :
La gare de Maizières par 81 410 kg dont la majeure partie serait expédiée de la gare de Woippy, les lieux de production se trouvant à proximité de cette station. De grandes quantités de ces fruits sont expédiées vers l'Alsace, la Suisse et les bords du Rhin. Il faut admettre que les deux tiers des envois des gares de Metz, Devant-les-Ponts et Maizières seront expédiés de Woippy, centre de leur production, ce qui assure un tonnage de 850 528 kilos en fruits frais. Les chiffres ci-dessus démontrent que le rendement des fruits au pays messin ne cesse d'augmenter. Il ne faut pas ignorer cependant que les bords du Rhin et la Suisse ont établi de vastes plantations de fraises. Les envois de Woippy en souffrirent surtout parce que leur transport en wagons ne permet pas de garder aux fruits leur première fraîcheur. Il importe surtout aux planteurs d'éviter le transport des fraises par le pavé de Metz et d'en activer l'expédition le plus promptement possible. L'établissement d'une voie de garage répondra à ce désirs. Il est à prévoir, d'autre part, que l'agrandissement de Metz contraindra les mésoyers à abandonner le côté sud de la ville pour s'établir dans la plaine de Woippy, ce qui augmentera l'expédition des légumes vers Sarrebruck et Luxembourg. Le côté nord de la ville est appelé à voir la création de nouvelles fabriques puisque l'espace et les facilités de terrain s'y prêtent admirablement. Chaque établissement industriel constitue un avantage pour le pays messin dépourvu de manufactures, et il serait urgent de faciliter la création de nouvelles industries par des conditions faciles de transport. La gare de Devant-les-Ponts ne répondant plus aux besoins de notre époque, son trafic trop important pour son étendue (9306 wagons en 1900) pourrait être reporté en partie à la gare de Woippy. Cette même voie de garage rendrait des services en cas d'encombrement de la ligne Devant-les-Ponts - Maizières. Les habitants des villages environnants demandent l'arrêt du train qui quitte Devant-les-Ponts à 5 h 21 du soir. Jusqu'à ce jour il n'y avait pas de communication facile entre Metz et Woippy avant le dernier train du soir. Ainsi les cultivateurs qui soignaient leurs affaires pendant la matinée quittent Woippy par le train de 12 h 39 pour rentrer chez eux avant la fin de la journée. Le train qui arrive à Woippy à 2 h 59 ne leur permet pas de tenir leurs courses à Metz tandis que celui de 8 h 20 arrive trop tard. Un train intermédiaire tel que celui de 5 h 21 se trouve tout indiqué et les recettes de la gare n'en feront qu'augmenter.Cette pétition est signée par les maires des villages suivants : Woippy, La Maxe, Lorry, Saulny, Plesnois, Norroy, Semécourt. » (LM) Jeudi 3 avril 1902 La commune de Woippy a communiqué à la Chambre, avec prière de l'appuyer, une pétition des communes de Woippy, Saulny, Lorry, Plesnois, Norroy-le-Veneur, Fèves, Semécourt et La Maxe à la direction générale des chemins de fer à Strasbourg. La Chambre appuiera cette pétition en tant qu'elle concerne : a) L'établissement d'une voie de garage pour le déchargement et le chargement de wagons à marchandises, c'est-à-dire la disposition de la halte de Woippy en vue du trafic des marchandises, tant par wagons complets qu'en colis et b) l'arrêt à la station de Woippy du train de l'après-midi Metz-Thionville, partant de Metz à 4 h 59 de l'après-midi. En ce qui concerne d'autre points touchés dans la requête, la Chambre fera à la commune de Woippy les communications voulues. (LM) Mardi 29 avril 1902 (Extrait du rapport de la Chambre de commerce) A une lettre de la Chambre du 26 mars 1902, concernant l'établissement à la gare de Woippy d'une voie de garage pour le chargement et le déchargement de wagons de marchandises, respectivement la disposition de cette halte en gare d'expédition de colis et de wagons, la direction générale des chemins de fer à Strasbourg communique copie de la réponse qu'elle a adressée le 15 avril 1902 à M. le Maire de Woippy concernant la même question. Il en résulte que la direction ne saurait, quant à présent, reconnaître le besoin de faire à la halte de Woippy des constructions en vue de son aménagement pour la réception et l'expédition de chargements en wagons complets. L'introduction du trafic des wagons complets à Woippy n'apporterait pas à l'administration une augmentation de recettes de transports que l'on pourrait qualifier de sensible et elle ne serait pas du tout, même approximativement, en rapport rationnel avec les dépenses d'établissement et permanentes qui résulteraient des constructions à faire et de leur entretien, ainsi que de l'augmentation du personnel, etc. Pour cette question la requête dont il s'agit ne pourrait être prise en considération que si les communes et industriels intéressés s'engageaient à supporter tous les frais d'agrandissement de la halte dont il s'agit. (LM) Jeudi 9 octobre 1902 Une gare de marchandises à Woippy. C'est le plus grand désir des habitants de cette localité si importante par ses productions de fraises, et de framboise, qui exporte en outre d'autres produit du site. Mais Woippy possède encore certaines branches d'industrie, au nombre desquelles vient en première ligne la fabrique de conserves et de benzine de M. Alfred Traus. Il faut aussi mentionner une grande charcuterie et ses dépendance *. Des centaines de wagons de pierres de construction passent par Woippy pour être dirigés sur Metz, et ces matériaux sont chargés sur des camions pour être ensuite expédiés à Woippy, ce qui entraîne naturellement des frais considérables. Si l'on considère maintenant que d'autres localités, telles que Lorry, Saulny et Norroy-le-Veneur, Ladonchamps et La Maxe sont situées tout près de Woippy, on se rend parfaitement compte combien est justifié le désir de ces communes de voir construire une petite gare de marchandises à Woippy. L'administration des chemins de fer ne le regretterait certainement pas. Lothringer Zeitung . (* ???) (LM) Samedi 11 avril 1903 - Hier, vers 10 heures, à la station de Woippy, un escadron du 13 ème régiment de dragons faisait de l'exercice. Un caporal à cheval qui se rendait dans le village fit brusquement demi-tour après avoir passé le passage à niveau. Le cheval se prit les pattes dans la barrière descendue et resta coincé avec une de ses pattes arrières dans ladite barrière. En sa débattant, il arracha la barrière et la traîna sur les voies. Un train de marchandises arriva, écrasa la barrière et le cheval. Lors du choc, le cavalier sortit de selle et fut projeté dans le fossé, sans grand dommage. Quant au cheval, il fut totalement broyé par le train. (MZ) - Ce matin, vers 10 heures, un escadron du 13 ème dragons se trouvait en service de campagne à la station de Woippy. Un caporal à cheval qui traversait le passage à niveau, fit brusquement demi-tour et sauta par-dessus la barrière baissée. Le cheval resta coincé avec ses pattes de derrière et en même temps arriva un train de marchandises de Thionville. Le train écrasa littéralement l'animal mais sous le choc, le cavalier fut projeté de sa selle et tomba de côté, sans dommage. Le train a pu s'arrêter presque instantanément. (ZL) Mercredi 15 avril 1903 Cheval tué par un train. On nous écrit, le 11 avril : « Vers midi, un dragon du 9 ème régiment passait à cheval près de la station de Woippy. En tendant le sifflet d'un train de marchandises qui venait de Maizières, le cheval s'emballa, et sans que le cavalier pût arriver à la maintenir, il vint buter contre la barrière fermée du passage à niveau de la station. Le choc fut si violent que la barrière fut renversée et brisée, le cheval s'abattait sur les débris et le cavalier était projeté à quelques mètres plus loin sur la seconde voie. Au même moment, le train arrivait sur la première, le cheval eut la tête littéralement tranchée et le corps ouvert par les roues de la locomotive, tandis que le cavalier, projeté plus loin, n'eut que le talon d'une botte coupé, et quelques égratignures occasionnées par la chute. Il paraît que le cheval avait, au régiment, une mauvaise réputation ; autre circonstance, on dit que c'est la second cheval que ce cavalier voit tuer sous lui. » (LL) Mercredi 28 octobre 1903 Terrible accident en gare de Woippy - Deux jeunes gens tués. Samedi soir, à la gare de Woippy, à l'arrivée du train de 8 heures 20, deux jeunes gens voulurent traverser la voie. L'un, Louis Gravier, âgé de 17 ans, employé de bureau à la fabrique de benzine à Woippy, pour s'en retourner chez ses parents à Richemont ; l'autre, Charles Bayer, âgé de 18 ans, domicilié à Woippy, qui accompagnait son camarade. Au même moment le train entrait en gare et les deux malheureux furent tamponnés par la locomotive. Charles Bayer fut tué sur le coup. Louis Gravier fut blessé à la tête et eut le bras enlevé avec une partie de l'épaule. Par le train de neuf heures, Gravier fut transporté à Metz et de là à l'hôpital Sainte-Blandine*. Il fut administré dans le train par M. le curé de Woippy. Son état ne laisse aucun espoir. La nouvelle de ce double et triste accident a produit le plus vif émoi à Woippy où, le même jour, on avait enterré un jeune homme de 18 ans, enlevé en 48 heures par une angine compliquée de tétanos. (LM) * « Les médecins sont parvenus à le conserver à la vie, mais il a dû subir l'amputation du bras au ras de l'épaule » (Le Messin du 26 mars 1904). Vendredi 30 octobre 1903 Nous avons relaté d'après le Lorrain le terrible accident survenu à la gare de cette localité. Un correspondant de cette localité nous écrit à ce sujet en demandant à qui incombent les responsabilités. Nous ne voulons pas résoudre la question, dit-il, cependant il nous semble bon de faire remarquer que la gare de Woippy ne possède pour tout personnel qu'une femme devant distribuer les billets, assistée d'un employé chargé de surveiller à la fois le passage à niveau et l'expédition des marchandises. Tout récemment créée, cette station est, dans son genre, une des plus fréquentées des voyageurs et fait, en outre, beaucoup plus d'expéditions que d'autres gares plus conséquentes. Le passage à niveau y attenant est placé sur un croisement de routes d'une rare importance et sillonnées de nombreuses voitures. Les croisements sur cette ligne traversée par plus de 90 trains par jour, sont très nombreux en cet endroit. Il est donc parfaitement impossible à l'employé préposé seul -par mesure d'économie sans doute- de faire l'expédition et de surveiller la barrière tout en assurant le service d'ordre et de contrôle des voyageurs. Ils sont appréciables les résultats de cette mesure d'économie grâce à laquelle les voyageurs ne peuvent être ni informés, ni guidés, ni surveillés, tel que cela a lieu dans toute autre gare et c'est ainsi que deux familles des plus honorables de la contrée sont aujourd'hui plongées dans la plus complète désolation. (LM) Dimanche 13 - Lundi 14 décembre 1903 Vol avec effraction. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un vol par effraction a été commis à la halte du chemin de fer à Woippy. Les voleurs se sont introduits dans le bureau en brisant une vitre. Ils ont fait main basse sur différentes choses et ont chargé le coffre-fort sur la brouette de la gare pour l'emporter au loin et être tranquilles pour le dépouiller de son contenu. Il renfermait, paraît-il, une vingtaine de Marks seulement. La brouette a été retrouvée dans les champs, mais pas le coffre-fort, et des malfaiteurs pas la moindre trace. Une enquête est ouverte. (LM) Samedi 26 mars 1904 Richemont. On nous écrit le 23 mars : « On se rappelle le terrible accident survenu en novembre dernier à la gare de Woippy, où deux jeunes gens furent tamponnés par un train de marchandises. L'un d'eux resta mort sur place, l'autre, le jeune Gravier, d'une très honorable famille de notre localité, avait été relevé dans un état désespéré et transporté à Ste-Blandine à Metz. Les médecins sont parvenus à le conserver à la vie, mais il a dû subir l'amputation du bras au ras de l'épaule. Le père a intenté à l'administration des chemins de fer une action en dommages et intérêts et, selon nous, avec raison, il est hors de doute qu'une bonne part de responsabilité incombe au chemin de fer. On attend avec impatience le résultat du procès. » (GdL) Dimanche et lundi 3 et 4 juillet 1904 En vue de l'établissement de la 3ème et de la 4ème voie entre Woippy et Hagondange, et de l'achèvement des stations de Woippy et Maizières, l'Administration des chemins de fer de l'Empire a créé une section spéciale à Metz sous le dénomination « Section des travaux publics V » et sous la direction de l'inspecteur Soehring. Mardi 5 juillet 1904 On nous signale au dernier moment un affreux accident qui se serait produit hier, non loin de la gare de Devant-les-Ponts. A 8 h. du matin, la fillette âgée de 7 ans, du garde-barrière au passage à niveau, route de Woippy, aurait été renversée par un train et littéralement décapitée. Sous réserves. (GdL) Mercredi 6 juillet 1904 La nouvelle d'un accident mortel que nous avons publiée hier d'après la Gazette de Lorraine, n'était pas entièrement exacte. La fillette qui a été écrasée dimanche matin par la locomotive d'un train appartenait à la famille du chef de la halte de Woippy, et non pas à celle d'un garde barrière. (GdL) Vue générale de la gare de Woippy vers 1904-1905. (Extrait d'une carte postale, Nels Editeur) Mercredi 28 juin 1905 Woippy. Un train spécial, composé de neuf wagons remplis de fraises, est parti à destination de Sarrebruck, et pour la région du Rhin ; il y avait au moins 30 000 kilos de ce fruit délicieux. La pluie d'hier et d'avant-hier n‘a pu que contribuer à une excellente production de fraises et les habitants de Woippy se souhaiteraient d'avoir chaque année une aussi bonne saison. (CdMe) Mercredi 24 avril 1907 Faits divers. Dans la nuit de samedi à dimanche, des individus restés inconnus se sont introduits dans les bureaux de la gare à Woippy et ont tenté de fracturer le coffre-fort qui s’y trouve. Dérangés dans leur besogne, ils ont pris la fuite sans avoir rien pu emporter. Une enquête est ouverte. (GdL) | Retour page "Rue de Ladonchamps" | Samedi 2 mars 1907Woippy (Une gare). La halte de Woippy sera remplacée par une gare. L’adjudication publique des travaux de maçonnerie pour le bâtiment du débarcadère avec le hangar des marchandises et les bâtiments accessoires aura lieu le mercredi 13 mars. Les délais pour l’achèvement des travaux sont fixés au 1er septembre et au 1er octobre prochain. (LL) Woippy. La halte de cette localité, célèbre par ses fraises, va être remplacée par une gare. L’adjudication des travaux nécessaires aura lieu mercredi, le 13 mars. La nouvelle gare devra être terminée le 1er septembre, éventuellement le 1er octobre 1907. (GdL) Mardi 19 mars 1907 Soumissions. Deux importantes adjudications ont eu lieu mercredi et jeudi par les soins de l’administration des chemins de fer. La première concerne la nouvelle gare de Woippy avec bâtiments accessoires. Ont soumissionnés pour le premier lot, maçonnerie et taille de pierres, les entrepreneurs suivants : Leister, 20 067 M. 69 ; Teuschler et Fröhlich, 20 782 M. 46 ; Schüller et Raming à Maizières-lès-Metz, 20 805 M. 27 ; les héritiers Flügge, 21 202 M. 15 ; Jost à Devant-les-Ponts, 21 716 M. 72 ; Haase et Schott, 22 057 M. 29 ; Servais, 22 696 M. 77 ; Genth, 23 916 M. 62 ; Romain et Kiss à Bouzonville, 23 320 M. 21 ; G. Enders, 26 792 M. 64 ; et Schnitzler, 27 573 M. 32. Pour le second lot, charpenterie et ferrements, ont été présentées les soumissions suivantes : Leister, 6 001 M. 82 ; Jost, 6 160 M. 49 ; Romain et Kiss, 6 345 M. 54 ; Teuschler et Fröhlich, 6 346 M. 97 ; J. Bissinger, 6 386 M. 87 ; Haase et Schott, 6 478 M. 13 ; Genth, 6 470 M. 96 ; les héritiers Flügge, 6 512 M. 88 ; Kern, 6 544 M. 02 ; Schüller et Raming, 6 732 M. 26 ; Enders, 7 131 M. 99, et Schnitzler, 7 216 M. 54. La seconde adjudication concerne les travaux de terrassement et de maçonnerie pour une rampe à la gare de Peltre... (GdL) Mercredi 19 février 1908 Woippy. (Adjudications). Samedi dernier a eu lieu au bureau de la section de construction Metz V l’adjudication de travaux de renforcement de la chaussée à la gare de Woippy et des routes d’accès et des rampes pour le passage au-dessus du niveau au kilomètre 164, 328 et de la construction des perrons. Les soumissions suivantes ont été faites pour le renforcement des routes : Schnitzel, 14 707 M. ; Nitzsche, 14 033 M. ; G. Endres, 15 147 M. ; Jean Becker, à Coblence, 15 313 M. ; Gérardin, 15 481 M. ; Schönbach, 15 813 M. ; Leister, 18 264 M. ; les héritiers Flugge, 29 783 M., et Lieser et Bastgen, 32 301 M. Pour la construction des perrons ont été présentées les soumissions qui suivent : Jean Becker, à Coblence, 4 446 M. ; Nitzsche, 4 529 M. ; Schnitzler, 4 612 M. ; Schönbach, 4 715 M. ; Fabrique lorraine de béton, 4 780 M. ; Lieser et Bastgen, 5 385 M. ; G. Enders, 5 481 M. ; Martini, à Metz, 6 136 M. ; Schiller, à Saint-Remy, 6 253 M. ; et les héritiers Flugge, 9 652 M. (LL) Mercredi 1er avril 1908 Woippy. (Transfert de la station de chemin de fer). Au 1er avril la halte de Woippy, à la borne kilométrique 165, 290 de la ligne de Metz à Thionville sera supprimée et une nouvelle halte établie au kilomètre 164, 490. La nouvelle halte sera rapprochée de 800 mètres du village de Devant-les-Ponts. (LL) La deuxième gare de Woippy, côté entrée et côté voies. Woippy. (Accident mortel). Un ouvrier italien, occupé à des travaux de réparation de la voie ferrée près de Woippy, a été surpris samedi matin vers sept heurs par le train 794 et projeté violemment de côté. Il a reçu de si graves blessures à la tête qu’il est mort quelques heures après l’accident. (LL) Jeudi 21 mai 1908 Woippy. (Gare à vendre). On nous écrit : C’est de la nouvelle gare qu’il s'agit. Elle doit être à vendre, car elle n’a aucune utilité. Voyez plutôt. Un voyageur se présente ce matin après avoir fait un kilomètre de détour, puisque nous n’avons pas de chemin direct pour aller à la gare, pas plus que de gaz ni d’électricité (c’est le progrès à Woippy). Il demande un billet pour Strasbourg avec retour. - Nous n’avons pas de retour Strasbourg, répond, fort poliment d’ailleurs l’employé de service. Eh bien ! donnez-moi un supplément pour train-poste, je n’aurais pas le temps à Metz d’aller en chercher un, et vous savez qu’il en faut, sinon… - Ach ! leider, nous n’en avons pas. - Enfin soit. Mais alors veuillez bien envoyer ce paquet en petite vitesse. - Ah ! il faut aller à Devant-les-Ponts ; ici nous ne prenons rien pour la petite vitesse. Le voyageur se résigne et, comme il va à un enterrement, il ne lui convient pas de faire des réflexions. Il regarde sa montre ; dix minutes de retard. Comme il en a 25 à attendre à Metz, il n’enverra pas la dépêche qu’il devait envoyer et tout sera dit. Voilà 20, 30 minutes de retard, il demande à un employé si cela va durer longtemps encore. Personne n’en sait rien. Tout à coup le train-poste sort du brouillard et brûle la politesse à tous les voyageurs. S’il plaît à Dieu, le train ordinaire venant de Thionville arrivera encore aujourd’hui à Metz, mais il n’est plus question pour personne d’aller assister, voire même à un enterrement sur la ligne de Metz-Strasbourg. P.S. - Au moment où j’écris ces lignes, on m’assure que les très nombreux ouvriers qui travaillent tous les dimanches sur la voie à l’ancienne gare de Woippy, ont arrêté le train en question et qu’ils ne le laisseront partir que le jour où l’administration se décidera à ne plus les faire travailler le dimanche. En ce cas, bravo les ouvriers, au risque de mécontenter le voyageur Metz-Strasbourg. (LL) Samedi 6 juin 1908 Woippy. Le courrier de Metz à Woippy sera supprimé dès l’ouverture de la nouvelle gare aux voyageurs de Metz parce qu’un bureau de 2e classe fonctionnera dès lors à la nouvelle gare de Woippy. (LL) Mardi 4 août 1908 Chemins de fer. M. le Président de la Lorraine publie l’avis suivant : Mercredi, le 5 août courant, aura lieu la réception officielle des travaux pour le changement des lignes de chemin de fer près de Metz ainsi que pour la construction d’une 3e et 4e voie sur la ligne de Woippy à Hagondange. A cet effet la commission inspectera lesdits travaux en partant à 9 heures du matin par train spécial de la gare (ancienne) de Metz. Les personnes qui auraient des réclamations à faire concernant les travaux sus-indiqués devront les présenter à la commission aux gares respectives ou les lui faire parvenir par l’entremise du maire de la commune ou du directeur d’arrondissement ou du Président de police à Metz. Les demandes d’indemnités pour terrains cédés, soumises à la procédure d’expropriation, ne peuvent pas être prises en considération. Metz, le 1er août 1908. Le Président de la Lorraine, P. D. HEITZ. (LL) Jeudi 13 août 1908 Voyages d’instruction sur la nouvelle ligne Metz-Woippy. Pour familiariser le personnel de la gare, des trains et des manœuvres avec les installations et innovations techniques employées à l’entrée de la gare de Metz et sur la nouvelle voie de Metz à Woippy, l’administration a ordonné de véritables voyages d’instruction. Ils ont lieu pendant le jour et pendant la nuit. Chaque voyage se fait sous la direction d’un chef de gare et de deux sous-chefs. Ils s’étendent sur la nouvelle ligne qui contourne Metz à l’est jusqu’à la gare de Woippy et près de chaque poste de signaux, près de chaque sémaphore ou bifurcation, le train stoppe et les supérieurs fournissent des explications très claires sur le fonctionnement et le but de ces installations. Tous les aiguilleurs, employés chargés des manœuvres et le personnel des trains disponible doivent prendre part à ces voyages, même les mécaniciens et les chauffeurs peuvent y être astreins. Le personnel des postes s’initie actuellement aux installations existantes à la nouvelle gare pour le transport des colis et aux différents quais et bureaux. (LL) Mardi 20 octobre 1908 Hier dimanche, entre midi et une heure, quelques minutes avant le passage du train Ostende-Bâle, un pont au-dessus de la voie de chemin de fer, entre Maizières et Woippy, s’est effondré, probablement par suite de la trop grande charge du fer. Le train a eu ainsi un arrêt de deux heures à la gare de Maizières. (GdL) Maizières. – (Accident de chemin de fer). On nous écrit : « Entre Maizières et Saint-Remy on construit actuellement sur la voie du chemin de fer de Metz à Thionville un pont destiné à supprimer un passage à niveau. Hier dimanche des ouvriers étaient occupés à établir un pont volant, quand vers une heure de l’après-midi le tout s’est écroulé avec fracas. Les ouvriers avaient pu se garer à temps, un seul a été blessé. Le rapide Ostende-Bâle, qui arrivait au même instant, a pu stopper à 600 mètres de distance. La voie était complètement obstruée, et sans la présence d’esprit du mécanicien un déraillement était inévitable. Un train spécial a amené de Rombas une équipe d’ouvriers qui ont aussitôt commencé à déblayer la voie. Celle-ci n’était libre qu’à cinq heures du soir. » P.-S. – Ce n’était pas un pont provisoire, mais le pont lui-même que des ouvriers de la maison Charon de Devant-les-Ponts, étaient occupés à monter au kilomètre 169,5 qui s’est effondré hier. La seconde des deux pièces de fer de 23 mètres de longueur qui supporte le tablier devait être mise en place, lorsque par suite de la rupture d’un câble, cette pièce tomba sur la voie entraînant dans sa chute la première qui était déjà posée. Quatre voies se trouvaient obstruées. A trois heures l’une des voies état libre pour le service. Le dégagement des autres était terminé à 7 heures du soir. (LL) Dimanche 25 octobre 1908 Un pont qui s’écroule. Entre Maizières et Saint-Remy on construit actuellement sur la voie de chemin de fer de Metz à Thionville un pont destiné à supprimer un passage à niveau. Dimanche, à une heure de l’après-midi, pendant que les ouvriers travaillaient à la pose du tablier, la seconde des deux pièces de fer de 23 mètres de longueur qui supportent le tablier devait être mise en place, lorsque par suite de la rupture d’un câble, cette pièce tomba sur la voie entraînant dans sa chute la première qui était déjà posée. Les ouvriers avaient pu se garer à temps, un seul a été blessé. Le rapide Ostende-Bâle, qui arrivait au même instant, a pu stopper à 600 mètres de distance. La voie était complètement obstruée, et sans la présence d’esprit d’un mécanicien, un déraillement était inévitable. Un train spécial a amené de Rombas une équipe d’ouvriers qui ont aussitôt commencé à déblayer la voie. Celle-ci n’était libre qu’à cinq heures du soir. (PL) | Retour page "Rue de Ladonchamps" |
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