Mercredi 7 mars 1883 Le curé Gauthier est depuis 25 ans à la tête de la paroisse. Le prêtre fut amené en procession, accompagné de trois de ses collègues, à l'église pour fêter cet anniversaire. (ZL) Vendredi 9 mars 1883 On nous écrit de Woippy, le 6 mars : Dimanche dernier, une cérémonie aussi rare que touchante a eu lieu à Woippy. Les habitants ont célébré le 25ème anniversaire de l'entrée de M. l'abbé Gautiez dans la paroisse. A cette occasion, les habitants ont voulu offrir un souvenir à M. le curé. Pour réaliser ce vœu, une souscription a été ouverte par le Conseil municipal. La souscription a réussi au-delà de toute attente et a produit plus de 800 marks, qui ont servi à l'achat d'un magnifique calice te d'un saint ciboire aussi riche. C'est samedi soir, au son des cloches et des boîtes, que les deux souvenirs ont été offerts à M. le curé au nom de tous les habitants par le Conseil municipal et le conseil de fabrique, après un compliment bien senti adressé à M. le curé par M. le maire. Le lendemain, la fête, que favorisait un temps exceptionnel, a été générale. Toute la population est allée chercher en procession M. le curé au presbytère. A l'entrée de l'église, une petite fille a adressé à M. le curé en termes très touchants un nouveau compliment pour le remercier de son dévouement pour ses paroissiens depuis vingt-cinq ans. L'église, ornée d'une manière splendide, regorgeait de monde : c'est certainement ce qui a dû compléter la joie bien douce de M. le curé. A la messe, un enfant de la paroisse, curé-archiprêtre de Pournoy-la-Grasse, est monté en chaire, a rappelé en termes très éloquents les devoirs du bon pasteur et en a fait l'application à M. le curé. De nouvelles décharges des boîtes de la commune ont annoncé le commencement des offices et la bénédiction du Saint-Sacrement. En un mot, la journée de dimanche a été un beau jour pour les habitants de Woippy depuis le pasteur jusqu'au petit enfant et leur laissera un souvenir ineffaçable. Ajoutons que M. le curé mérite à tous égards la confiance et l'affection de ses paroissiens qui lui sont acquises depuis longtemps. Je ne puis passer sous silence la généreuse offrande envoyée par une famille de la paroisse, après l'achat des objets donnés à M. le curé, pour être affectée à la construction d'un confessionnal en rapport avec le style de l'église. Un enfant de Woippy . (GdL) Samedi 24 novembre 1883 Dimanche 18 novembre 1883, à l'issue des vêpres, a eu lieu une cérémonie très rare et très édifiante : la bénédiction de notre nouvelle et remarquable maison d'école. Dans ce but, M. le curé avait invité ses paroissiens, le matin à la messe, à participer à cet acte mémorable, en se rendant processionnellement de l'église à la nouvelle maison d'école et en chantant les psaumes appropriés à la circonstance. Tous les fidèles, convaincus que la religion est l'unique base de l'éducation et l'amie de la science, ont répondu avec empressement à l'appel de leur vénérable et bien-aimé pasteur, et nous avons eu une magnifique procession, en tête de laquelle marchaient trois jeunes enfants portant des crucifix destinés aux trois classes : des garçons, des filles et de l'asile. Cette belle cérémonie a été relevée par la présence de M. Sittel, directeur de l'arrondissement, accompagné de M. Statz, inspecteur des écoles et de M. l'architecte qui a dirigé les travaux de construction. Après la bénédiction de la maison, dont toutes les salles avaient été décorées et garnies de fleurs, un enfant de chaque classe a adressé à M. le directeur d'arrondissement les remerciements qu'il mérite à tous les égards. M. le directeur en a été vivement touché, et les paroles bienveillantes et encourageantes qu'il a ensuite adressées à la jeunesse réunie resteront pour sûr gravées dans leurs cœurs. Un dîner offert par M. le maire a clôturé cette belle cérémonie. (GdL) Jeudi 5 février 1885 Avant-hier lundi, a eu lieu à Woippy l'enterrement de M. Delatte, âgé de 68 ans, ancien fermier à Saint-Eloy. Depuis longtemps paralysé de la langue et frappé de surdité, mais d'une constitution très robuste, M. Delatte avait succombé après une courte maladie. Jamais peut-être, annonce la Gazette de Loraine , la commune de Woippy n'a vu convoi funèbre aussi imposant. Toutes les localités à trois ou quatre lieues à la ronde y étaient représentées par des parents (les familles Pierson, de Hagondange et d'Ennery, etc.) et des amis du défunt. Dans l'assistance, on remarquait en outre pas moins de deux prêtres. (LL) Lundi 1er novembre 1886 On a trouvé samedi matin Madame Lefevre de Ladonchamps, veuve d'il y a 6 ans de M. de Ladonchamps, morte dans son lit. Elle a été victime d'une attaque cérébrale. Elle était âgée de 58 ans et était très bien considérée dans la région. Elle était une femme bienfaitrice et s'occupait beaucoup des pauvres gens. Les obsèques auront lieu demain dans la chapelle du château de Ladonchamps. (ZL) Vendredi 8 août 1890 Woippy. On nous écrit le 6 août : Hier, ont été célébrées au milieu d'une nombreuse assistance, les obsèques de M. Michel Antoine. Plusieurs membres de la vieille société messine avaient tenu, par leur présence, à rendre hommage à ce type du vieux et loyal serviteur. Au cimetière, l'enfant de la maison, un bouquet à la main s'est avancé sur la tombe : « Mon cher Antoine, au nom des quatre générations de la famille que vous avez servie, respectée et aimée jusqu'à votre dernier soupir, je viens vous dire Adieu et merci… La Société d'encouragement au Bien devait vous décerner prochainement la médaille si justement due à vos longs services. Pendant qu'heureux de la douce surprise que vous en éprouviez, nous nous réjouissons à la pensée de vous remettre bientôt ce témoignage de nos cœurs reconnaissants, Dieu vous préparait une bien autre récompense dans le Ciel… Vous êtes parti si vite, mon pauvre Antoine, que nous n'avons pas eu le temps de vous dire un dernier : merci… Toujours nous prierons pour vous, toujours nous vous regretterons et toujours aussi votre souvenir restera gravé dans nos cœurs, comme symbole de dévouement et de loyauté. » (LL) Dimanche 17 et lundi 18 août 1890 Chronique locale. Metz, le 16 août 1890. La Maîtrise Saint-Arnould. Ainsi que nous l'avons annoncé, M. l'abbé Laurent, directeur de la Maîtrise, quitte cet établissement, qu'il dirige depuis cinq années, pour devenir curé de Woippy. Hier, il a été installé dans ses nouvelles fonction par M. l'abbé François, chanoine honoraire, et ses paroissiens lui ont fait une réception qui les honore et qui est de bon augure pour l'avenir de son ministère. S'il en coûte à M. Laurent de quitter une œuvre qui lui doit en grande partie son succès et pour laquelle il était si bien fait, il se consolera en pensant qu'il la remet en très bonnes mains. M. l'abbé Wagner qui lui succède est à tous égards un prêtre distingué : après avoir complété à Paris les études qu'il a faites dans le diocèse, il est devenu maître à son tour au collège de Bitche, et il a maintenant 18 ans d'expérience dans l'enseignement, aussi est-il vivement regretté à Bitche comme son prédécesseur l'est à Metz par les enfants et plus encore par les familles. Il aura la bonne fortune de trouver la maîtrise dans un état florissant grâce à M. Laurent et à MM. les professeurs. M. Isbert d'ailleurs, qui est si justement estimé par le corps professoral et qui dirigeait l'enseignement à Saint-Arnould depuis 1881 y reste directeur d l'école comme par le passé. La rentrée aura lieu le 22 septembre ; ceux des enfants de la ville qui fréquentent l'établissement et qui seront astreints aux offices de la cathédrale pendant la semaine pourront être admis à la Maîtrise à prix réduit : c'est une grande facilité offerte ainsi aux bourses modestes pour l'éducation des enfants. Comme tous ces détails l'indiquent il n'y a donc rien de changé dans l'établissement. Aussi M. l'abbé Laurent peut-il s'installer à son nouveau poste avec la joie d'avoir solidement assis une œuvre d'une importance capitale, tandis que son successeur peut nous venir en toute confiance : il sera accueilli à Metz avec la même sympathie dont témoignent les regrets des familles de Bitche. H. C. (LL) Mardi 19 août 1890 Woippy. Nous recevons au sujet de l'installation de M. l'abbé Laurent comme curé de Woippy une longue correspondance dont nous extrayons les détails suivants. Ils sont bien faits pour intéresser nombre de nos lecteurs par les souvenirs qu'ils rappelleront. La cérémonie a été des plus touchantes. M. l'abbé François, chanoine honoraire, qui la présidait, après avoir, dans un éloquent discours, rappelé le long et fructueux ministère de M. Gauthier à Woippy, présenta à la paroisse son nouveau pasteur. Il esquissa à grands traits son passé et les belles œuvres de jeunesse qui le remplirent à Notre-Dame et à Saint-Arnould. En disant son dévouement et l'affection que parents et enfants lui portaient dans son dernier ministère, il dépeignait d'avance ce qu'il serait dans son nouveau ministère à Woippy. On l'a mieux compris encore quand M. l'abbé Laurent lui-même est venu dire, en des paroles émues, ce qu'il apportait à ses nouveaux enfants, à savoir, tout le cœur et tout le dévouement du passé. Au sortir de l'église, et en présence de toute la population, M. le maire a souhaité la bienvenue au nouveau curé, et remercié l'ancien du bien qu'il avait fait à Woippy depuis 32 ans. Puis deux jeunes gens offrirent à leurs pasteurs deux bouquets, au nom de la jeunesse de leur paroisse. (LL) Jeudi 25 septembre 1890 Chronique religieuse. Woippy. Une intéressante correspondance nous raconte l'édification d'une magnifique procession qui a eu lieu dimanche soir à la Grotte de N.-D. de Lourdes érigée en cette paroisse par une pieuse dame de la localité. (LL) Dimanche 19 juin 1892 Metz. Chronique religieuse. Octave du Sacré-Cœur. La fête du Sacré-Cœur sera célébrée à la cathédrale le samedi 25 juin. A six heures, messe avec exposition du Saint-Sacrement, méditation ; à sept heures, messe et bénédiction. Les exercices de l'octave solennelle iront du dimanche 26 juin au dimanche 3 juillet inclusivement. Le lundi matin et les jours suivants, à 6 heures, messe avec exposition, courte méditation ; seconde messe à 7 heures et bénédiction. L'office du soir commencera chaque jour à 7 heures et demie précises. Les sermons seront donnés par M. l'abbé Laurent, curé de Woippy. (LL) Jeudi 14 juillet 1892 Obsèques aujourd'hui du curé abbé J. B. Gautiez, âgé de 70 ans, avec une participation d'une foule nombreuse. Il avait été curé de la paroisse pendant 32 ans, de 1858 à 1890. Il était le dernier survivant d'une famille de 10 enfants. (MZ) Monsieur l'abbé J-B Gautiez, ancien curé de Woippy, est mort hier dans sa 70 ème année, muni des sacrements de la sainte l'Eglise. Depuis 2 ans, il jouissait, dans son ancienne paroisse d'un repos bien mérité puisque pendant 32 ans il a administré l'église de Woippy avec un dévouement et un zèle parfaits. Poli, doux, pieux et modeste, M. Gautiez avait dans la meilleure société de Metz d'excellentes relations; les émigrations successives l'ont laissé solitaire, lui comme bien d'autres, et il s'en retourne à Dieu en laissant après lui une mémoire justement honorée. (LL) Vendredi 15 juillet 1892 Nécrologie. Le Lorrain annonce la mort de M. l'abbé J.-B. Gautiez, ancien curé de Woippy, décédé mardi dans sa 70 ème année, muni des sacrements de l'Eglise. Depuis deux ans il jouissait, dans son ancienne paroisse, d'un repos bien mérité, puisque pendant 32 ans, il a administré l'église de Woippy avec un dévouement et un zèle parfaits. Poli, doux, pieux et modeste, M. Gautiez avait dans la meilleure société de Metz d'excellentes relations ; les émigrations successives l'ont laissé solitaire, lui comme bien d'autres, et il s'en retourne à Dieu, en laissant après lui une mémoire justement honorée. Qu'il repose en paix ! (GdL) Mardi 19 juillet 1892 Les funérailles de M. l'abbé Gautiez, célébrées jeudi dernier, ont été un véritable triomphe. L'église de Woippy, bien grande cependant, ne l'était pas assez pour la circonstance. La parfaite tenue, la piété, les fleurs de toute une population qui perdait non seulement un ami, mais un père, furent le plus éloquent des panégyriques. Vingt cinq prêtres, dont plusieurs archiprêtres et chanoines, étaient accourus de près et de loin, M. l'archiprêtre de Saint-Vincent, de Metz, présidant la cérémonie funèbre. Le cercueil du regretté défunt disparaissait sous les fleurs et des couronnes généreusement offertes par les paroissiens. On n'avait point voulu de corbillard. Malgré la distance, le corps fut porté de l'église au cimetière sur les épaules de MM. les conseillers de la fabrique et de la commune. Au cimetière, M. Pierret, ancien maire, tira de son cœur, en quelques mots, un magnifique éloge du cher défunt; ... M. le curé, s'est-il écrié, ... si votre dévouement a été sans bornes, notre reconnaissance sera sans limites...! De telles manifestations religieuses honorent les prêtres et les paroissiens. (LL) Vendredi 29 juillet 1892 Du 25 juin au 24 juillet, on a volé, à deux reprises différentes, au cimetière de Woippy, les fleurs qui se trouvent sur la tombe d'Alphonse Gadelle. M. Gadelle, receveur d'octroi à Metz, promet une récompense à la personne qui pourrait faire connaître les lâches auteurs de ces vols. (LL) Vendredi 30 septembre 1892 La fête de Notre-Dame de Lourdes sera célébrée à Woippy, le dimanche 2 octobre prochain. Grande messe à 10 heures et demie. Vêpres à 5 heures et demie, suivies d'une procession à la grotte et d'un sermon par M. l'abbé Collin, curé de Talange. (LL) Mercredi 5 octobre 1892 Dimanche a eu lieu, à Woippy, une cérémonie magnifique, digne des plus beaux sanctuaires, une procession de toute la paroisse à la grotte de Lourdes qu'a construite une pieuse dame dans son parc : une illumination d'un goût parfait et d'un effet merveilleux dans la nuit, conduisait de la route par les allées du parc à la grotte plus brillante elle-même que tout le reste. Le cantique de Lourdes, répété à différentes longueurs de la procession, nous transportait vraiment sur les bords du Gave et quelques bonnes prières ont été dites là de bien bon cœur par l'excellente population de Woippy. (LL) Mercredi 8 mars 1893 Woippy. Nos fêtes de l'Adoration perpétuelle, nous écrit-on, qui se poursuivent avec tant d'éclat, ont été attristées par un deuil qui n'a frappé qu'une maison, mais qui a atteint tout la paroisse : la mère de notre cher curé, Mme Laurent, mourait dans la nuit du deuxième jour après une longue maladie bien chrétiennement supportée. Toute la commune a montré de quelle affectueuse estime elle entoure son curé en faisant samedi à la vénérable défunte de bien belles funérailles. Beaucoup de gens de Metz, qui se souviennent de l'heureux passage de M. l'abbé Laurent à Saint-Arnould, sont venus aussi lui donner le témoignage de leur sympathie. (LL) Dimanche 7 mai 1893 Les bans d'église. La Cour suprême de l'Empire à Leipzig vient de rendre un arrêt qui intéresse les habitants où a lieu périodiquement la location des bancs de l'église. Voici en quoi consiste cette décision. Si une personne quelconque s'installe, au commencement d'un service religieux, sur une place louée et que le locataire survient après coup pour en prendre possession en faisant valoir ses droits, l'ayant droit est à considérer comme ayant troublé le service religieux. Si le locataire ne veut pas céder sa place à un tiers, il est tenu d'être présent au début de l'office. (LL) Jeudi 11 juillet 1895 Le 9 juillet a été inhumé Edouard Pierret, 26 ans, victime d'une maladie qui ne pardonne pas. Il était le fils de l'ancien et toujours estimé maire de Woippy et le neveu de l'archiprêtre de Pournoy. Il faisait partie de la chorale qui lui a rendu les honneurs lors de ses obsèques. L'église était trop petite pour contenir l'assistance. (LL) Samedi 8 février 1896 Woippy. On nous écrit le 5 février : Lundi dernier 3 février à 3 heures du matin, en la maison de la Charité Maternelle de Metz, s'éteignait pieusement et doucement Mlle Olympe Lereboullet, à l'âge de 73 ans. Ce matin, une assistance nombreuse, recueillie et sympathique, accompagnait sa dépouille mortelle jusqu'au lieu de repos. C'était presque un triomphe que lui faisait une population reconnaissante. Nombre de ses anciennes et fidèles amies étaient accourues de Metz et Nancy. Les couronnes étaient portées, et les cordons du poêle étaient tenus par des jeunes filles vêtues de blanc et formant elles-mêmes une véritable couronne autour de la regrettée défunte. Au cimetière, Mlle Lereboullet repose à côté de sa digne et vénérée sœur Caroline Lereboullet dont tout le monde à Woippy se souvient encore avec émotion et qu'on avait justement surnommée « la Sainte » et « la mère des pauvres ». Mais en mourant, Caroline Lereboullet avait laissé à ses chers pauvres et à tous les malheureux, une digne émule dans la personne de sa sœur Olympe. Mlle Olympe habitait Woippy depuis plus de 50 ans. Elle a aidé, encouragé, sinon présidé à toutes les œuvres. Elle a vraiment passé en faisant le bien. Les malades et l'Eglise doivent en bonne partie à sa générosité une sœur infirmière et sacristine. Les missionnaires, et en particulier le R. P. Boucheré, enfant de Woippy, jeté au milieu de la Chine, perdent en sa personne une insigne bienfaitrice. L'œuvre expiatoire de Notre-Dame de Montligeon aura à regretter une zélatrice des plus ardentes. Sans posséder une grande fortune, Mlle Lereboullet savait si bien régler sa vie et surveiller ses dépenses que la moitié de ses revenus annuels s'en allait en bonnes œuvres. D'une intelligence vive, d'une politesse exquise, d'une distinction peu commune, Olympe Lereboullet savait tenir son rang et sa place dans la meilleure société du pays messin. Bienfaisante, distinguée, elle fut surtout sérieusement et foncièrement chrétienne. Elle s'en va pour l'autre monde, regrettée de tous, des riches et des humbles, de ceux dont elle a su conquérir l'estime et la sympathie, de ceux surtout dont elle a gagné les cœurs et dont elle a mérité la reconnaissance. Nous offrons nos respectueuses et sympathiques condoléances à son honorable famille, particulièrement à sa digne parente Madame Neyt, ainsi qu'au savant et distingué docteur Lereboullet. Un habitant de Woippy . (LL) Jeudi 18 février 1897 En l'église de Woippy a été célébré le mariage de M. Albert Soudan, propriétaire agriculteur à Liry (Ardennes) avec Mlle Marie Keller, de St Eloy, fille aînée de notre digne et sympathique conseiller d'Arrondissement. M. l'abbé Gillet, archiprêtre de Réchicourt, parent de la famille Keller, adressa aux jeunes époux des enseignements, les félicitations et les vœux de circonstance. M. le curé donna alors la bénédiction nuptiale devant un nombre considérable de personnes de Woippy. (LM) Dimanche 22 août 1897 On nous écrit le 20 août : Une imposante cérémonie vient d'avoir lieu dans notre localité. On rendait les derniers devoirs à M. Jean-Nicolas Vingler, instituteur retraité, décédé le 14 août, à l'âge de 64 ans, né à Gréning (près de Hellimer) le 4 janvier 1834. Un grand nombre de parents, d'instituteurs, d'amis, ainsi que la jeunesse de écoles, lui ont rendu les derniers honneurs. Après avoir fait des études préparatoires pour la carrière de l'enseignement primaire, le défunt entra en 1849 à l'Ecole normale de Metz, d'où il sortit avec son brevet en 1852. Il exerça pendant de longues années comme instituteur à Tritteling, Halling, Heining, Macker et Leywiller. En 1873, la confiance de ses nouveaux chefs le fit désigner pour occuper en même qualité le poste de Woippy où il resta en activité jusqu'en 1883. Et pourtant tel était le dévouement de cet homme de bien à la cause qu'il avait embrassée, qu'un grave accident à la jambe gauche put seul le déterminer à quitter une carrière où les déboires ne sont pas ménagés, mais où l'on goûte aussi, plus que dans toute autre, les joies sereines du devoir accompli. Jean-Nicolas Vingler était agent des postes depuis 21 ans. Les affaires postales furent conduites par sa fille, Mlle Marie Vingler, à la satisfaction de tous. Jean-Nicolas Vingler sort d'une ancienne famille dévouée à l'enseignement de la jeunesse: un de ses oncles, son grand-père et son père étaient instituteurs. La tradition ne s'est pas perdue, en ce moment, l'un des fils du défunt est instituteur à Maizières-lès-Metz. Le père de Jean-Nicolas Vingler, mort en 1882 à l'âge de 88 ans, était médaillé de Sainte-Hélène et chevalier de la Légion d'honneur. Le défunt attendait avec calme et résignation sa dernière heure, persuadé qu'il allait recueillir dans un monde meilleur la couronne que Dieu promet à ses élus. J. S., instituteur. (LL) Vendredi 16 décembre 1898 (Gare et presbytère) Ainsi que nous l'avons dit, la construction, si longtemps projetée, d'une gare à Woippy, semble enfin devoir se réaliser. La Metzer Zeitung , en annonçant cette nouvelle, dit que la commune de Woippy, tout en refusant une subvention quelconque pour la gare, aurait dépensé 24 000 marks pour l'acquisition d'un nouveau presbytère. Or tout le monde sait que ce n'est pas à 24 000, mais simplement à 4000 marks que s'élève la dépense de la commune. Il est juste de dire aussi qu'en son temps, la commune de Woippy a offert à l'administration des chemins de fer les terrains nécessaires pour la gare, à titre gratuit, mais qu'alors la construction a été refusée. (LL) Samedi 24 décembre 1898 (A propos de la halte). Un conseiller municipal de Woippy a adressé à la Metzer Zeitung la lettre suivante que la Metzer a reproduite en modifiant quelque peu le commencement et la fin : « Monsieur le Rédacteur, En réponse à votre correspondant de Woippy ou d'ailleurs certainement mal renseigné, je ne veux pas dire mal intentionné, je viens vous prier au nom de mes collègues de bien vouloir insérer dans votre journal la rectification suivante : Votre correspondant dit : n°287, 11 décembre : « La commune de Woippy n'a jamais su que manifester de l'opposition à l'administration des chemins de fer. Pour un nouveau presbytère château, tandis que l'ancien suffisait pleinement, elle a su trouver facilement 24000 marks. Mais pour une subvention de quelques mille Marks à l'effet de hâter l'établissement d'une gare, les rusés pères du village ne voulurent pas les risquer; et au surplus on agaçait l'administration en exigeant des prix exorbitants pour des terrains que l'on croyait par erreur indispensables, etc, etc. « A tout cela je réponds: 1° La commune n'a jamais fait opposition à l'administration des chemins de fer. La preuve: c'est la commune de Woippy qui la première a demandé l'établissement d'une station ou d'une halte à Maison-Rouge. A cet effet et à certaine époque, elle a offert gratuitement le terrain nécessaire. On a répondu : Woippy est trop près de Devant-les-Ponts. 2° L'ancien presbytère qui était situé à 500 mètres de l'église était tellement parfait qu'on a eu grande peine à le vendre 4000 mk. aux enchères publiques. 3° Le nouveau presbytère n'a coûté que 4000 mk. à la commune, nous sommes loin du chiffre extraordinaire indiqué par votre correspondant. 4° Il y a deux ans, la commune ayant peu de ressources, les habitants, conseillers municipaux en tête, ont préféré ouvrir une souscription pour aider à l'établissement d'une station. Ils ont souscrit librement, spontanément environ 2800 mk. ; et sur la demande de l'administration des chemins de fer, la commune a garanti la somme de 3000 mk. Si votre correspondant avait encore des doutes, dites-lui de passer à la mairie de Woippy, on lui mettra sous les yeux la liste des souscripteurs et comme sans doute il est très généreux, il ajoutera certainement sa souscription aux nôtres. D'avance nous lui disons : Merci! Monsieur !! Recevez, Monsieur le rédacteur, etc. Un conseiller municipal. » (LL) Dimanche 2 septembre 1900 Woippy. Oh les vandales! Sous ce titre on nous écrit ce matin : « Hier vendredi c'était grande rumeur et grande émotion dans tout Woippy ; il y avait du village au cimetière, et du cimetière au village, procession ininterrompue de curieux affairés et consternés. Que s'était-il passé? Le voici : Dans le courant de la journée, ou peut-être pendant la nuit, des malfaiteurs audacieux et sacrilèges s'étaient introduits au cimetière, et y avaient commis des actes de vandalisme abominables. Ils s'étaient attaqués de préférence aux plus belles couronnes mortuaires, ils en avaient brisé les globes, et en avaient enlevé les croix et statuettes, en métal nickelé, argenté... enfin tout ce qui semblait avoir quelque valeur. Parfois au lieu de briser le globe que recouvrait le Christ, ils avaient ouvert les couronnes en soulevant la feuille de tôle qui les soutient en arrière, et en avaient arraché l'objet convoité. Des débris de globes, de croix, de statuettes gisent çà et là sur le sol. Une vingtaine de couronnes sont gravement endommagées. Est-on en présence d'un acte de haine antireligieuse, ou plutôt n'a-t-on pas affaire à de misérables vagabonds qui veulent faire argent de tout? La police a de suite été prévenue. Espérons qu'elle saura retrouver les traces de ces voleurs d'un genre aussi nouveau qu'exécrable ». (LM) 15 mai 1901 Tournée de confirmation. Sa grandeur Mgr Schrod, évêque-suffragant de Trèves, arrivera à Metz le jour de l'Ascension au soir, pour commencer, le lendemain, accompagné de M. Karst, vicaire capitulaire, la première tournée de confirmation dans l'archidiaconé de Metz. Voici l'itinéraire de cette tournée : ... vendredi 24 : Woippy. (LL) 21 décembre 1901 Nomination ecclésiastique. Par décision de Mgr l'évêque, M. Louis-Auguste Laurent, desservant de Woippy, a été nommé curé-archiprêtre de Gorze. Cette nomination a été agréée par S.A. le Statthalter . (LL) 24 décembre 1901 Nomination ecclésiastique. Par décision de Mgr l'évêque, M. Paul L'Huillier, desservant de Kerprich-lès-Dieuze, a été transféré à Woippy. (LL) 5 janvier 1902 (Les adieux d'une paroisse à son curé). On nous écrit : « Pendant l'office de Ladonchamps, le violon mêla sa note plaintive aux chants d'adieu répondant aux vibrantes paroles de monsieur le curé. A l'issue de la messe, les habitants des annexes accourus en grand nombre se regroupèrent devant la chapelle et monsieur de Ladonchamps, au nom de tous remercia « le pasteur dévoué qui, pendant douze ans, avait partagé les joies et les douleurs de chacun des foyers et dont le zèle apostolique avait été sans bornes. » Ensuite, Mesdemoiselles de Ladonchamps s'avancèrent pour offrir un souvenir à monsieur le curé qui remercia en termes émus laissant à chacun une bonne et heureuse parole. A Woippy, à 10 heures et demie, toute la population s'était réunie pour la messe, l'église était comble. La société chorale a chanté une très belle messe en musique. Pendant le sermon, bien des larmes de reconnaissance et de regrets ont été versées. A la sortie, monsieur le maire, d'après la demande d'une députation des habitants et au nom de tous les paroissiens a remercié monsieur le curé de toutes les peines qu'il s'était données pour ses paroissiens, pendant le temps qu'il avait passé parmi nous. Monsieur le curé, dans un discours aussi noble qu'ému, a remercié toute la paroisse de Woippy de toutes les preuves de confiance qui lui avaient été données, et nous a priés aussi vivement que possible de reporter ces preuves de confiance sur son successeur qui, comme lui, est l'envoyé de Dieu. Ce discours a été acclamé par tous les paroissiens aux cris de « Merci monsieur le curé ! Vive Monsieur le curé ! ». Dès le dimanche 29 décembre, une soirée d'adieu donnée par la chorale, avait groupé les habitants de Woippy autour de leur pasteur. Cette soirée fut brillante, grâce aux habiles acteurs et surtout au talent du dévoué et sympathique directeur, Monsieur Boda. Elle s'est terminée par un discours dans lequel le président, Monsieur Schmeiser, exprima les remerciements et les regrets de tous et offrit à Monsieur le curé un dernier souvenir au nom de cette société qu'il avait fondée et à laquelle il portait tant d'intérêt. » (LL) 22 mai 1902 Belle fête à Woippy. Le lendemain de la pentecôte ( 19 mai ) on inaugurait dans notre paroisse une magnifique grotte de Lourdes. D'après tous les anciens pèlerins de Lourdes, c'est tout ce qu'il y a de plus ressemblant avec la vraie grotte de Lourdes. Ce n'est pas étonnant puisqu'elle a été construite d'après la maquette faite à Lourdes même pour la grotte que l'on vient d'élever dans les jardins du Vatican. Toute la paroisse était là, heureuse de montrer sa dévotion bien connue à Notre-Dame de Lourdes, heureuse d'entendre l'éloquente et émouvante allocution de notre ancien curé, heureuse de suivre la procession presque sans fin, en chantant l'Ave Maria, comme à Lourdes, heureuse de prier de tout cœur et sans respect humain, comme on fait à Lourdes, heureuse de s'unir aux enfants de la première communion pour demander à la Vierge immaculée de protéger toujours notre chrétienne population. Notre bon curé avait eu l'heureuse inspiration d'inviter l'abbé G. Collin, directeur du pèlerinage messin à Lourdes, à bénir cette magnifique grotte que nous devons à la pieuse générosité d'une de nos meilleures familles. Un ancien pèlerin de Lourdes . (LL) 12 août 1902 Nomination ecclésiastique. Mgr l'évêque de Metz a nommé vicaire à Thionville M. Jules Guénot, prêtre de la dernière ordination. ( Monsieur Jules Guénot sera curé de Woippy de 1925 à 1952 ) (LL) 24 janvier 1903 Zum Kapitel Toleranz... Au chapitre de la tolérance, on nous écrit de Woippy. Alors qu'une personne des plus âgées de notre région M. Brément, qui aurait bientôt pu fêter son centième anniversaire (il était âgé de 96 ans) avait reçu l'Extrême Onction en signe d'adieu, l'abbé L'Huillier a refusé de l'enterrer avec les honneurs de l'église prétextant que le vieil homme n'avait pas régulièrement fait ses Pâques au cours des dernières années. Renseignements concernant cette affaire devenue nécessairement un enterrement civil, le curé ne pouvait que donner un mauvais exemple dans la région en raison de la pénible impression qu'il a fait à l'égard d'un homme qui était un fils fidèle de l'église. Heureusement le curé de Lorry a pu trouver un ecclésiastique ayant une autre opinion sur ce cas prodigieux, qui a enterré le vieil homme religieusement. (MZ) 25-26 janvier 1903 La miséricorde divine de l'Eglise. On nous écrit : « Mon cousin, M. Premont, vient de mourir, à l'âge de 96 ans, après avoir reçu les Saints Sacrements. J'en ai fait la déclaration à M. l'abbé L'Huillier, curé à Woippy, en le priant de bien vouloir faire l'enterrement. Jugez de mon étonnement quand M. l'abbé L'Huillier me répondit par un refus net, en alléguant que le défunt ne faisait pas régulièrement ses Pâques. Il a ajouté qu'il tient à donner un exemple à sa paroisse et qu'il va défendre toute sonnerie ainsi que l'entrée du corps à l'église. Je lui fis remarquer que cet exemple peut être néfaste pour l'église, mais il s'obstinait à me refuser son concours. Devant ce refus, il ne me restait qu'un seul moyen, celui de m'adresser à un prêtre plus libéral et moins doctrinaire. Je l'ai trouvé en la personne de M. le curé de Lorry qui a bien voulu procéder à l'enterrement religieux du brave vieillard en terre sainte, selon les rites de l'Eglise. Morale de l'histoire : il n'y a qu'une seule religion catholique, mais il y a plusieurs manières pour en interpréter les règlements. » (LM) Jeudi 29 janvier 1903 On nous écrit : « Monsieur le Rédacteur, Vous avez publié, sur l'enterrement d'un vieillard de Woippy, une relation inexacte. 1° Le « cousin Prémont » n'a pas voulu recevoir les Sacrements. Si quelqu'un est à même de le savoir, il me semble que c'est moi et non votre correspondant que je n'ai jamais vu ni rencontré chez le malade. 2° Je n'ai pas refusé complètement la sépulture religieuse. Me conformant à des ordres reçus de qui de droit, je n'ai pas accepté d'enterrer le défunt avec la solennité qu'on me demandait, mais j'ai offert de conduire le cadavre de la maison mortuaire au cimetière, sans passer par l'église et sans sonnerie, ce qui a été fait exactement à Lorry, où M. Prémont a sa tombe de famille. L'Huillier, curé de Woippy. » Notre correspondant nous adresse, d'autre part, la rétractation suivante : « Woippy, 25 janvier. Au sujet de l'enterrement de M. Prémont, de Woippy, je me permets de vous signaler que j'ai été induit en erreur, en croyant que le défunt avait reçu les Sacrements en bonne et due forme. Je viens d'apprendre le contraire et je regrette d'avoir engagé cette polémique. Le cousin du défunt, L. Hennequin. » Lorry-lès-Metz. On nous écrit : « Monsieur le Rédacteur, Dans le Messin, paru samedi soir, un correspondant de Woippy, qui veut être désagréable à son curé, me fait au contraire, à propos d'une sépulture, des compliments que vous me permettrez de ne pas accepter. Le défunt était né à Lorry qu'il habitait, sa famille y est encore nombreuse, et depuis longtemps il avait désiré y être enterré ; il n'est donc pas extraordinaire qu'il ait été amené au cimetière de Lorry. Avec la meilleures intention du monde, je le crois, votre correspondant dit que je suis « un prêtre plus libéral et moins doctrinaire ». J'espère ne l'être ni plus ni moins qu'il ne faut. Les lois de l'Eglise sont faites pour être exécutées et, pour les appliquer, s'il est besoin d'une interprétation, la règle nous est donnée par l'Evêché. Dans le cas particulier, je n'ai fait que suivre ponctuellement et exécuter à la lettre les instructions transmises à M. le curé de Woippy. Je n'ai pas à répondre aux autres assertions de l'article qui ne me concernent pas, et je vous prie, Monsieur, de recevoir mes salutations distinguées. Etienne T., curé de Lorry-lès-Metz. » (LM) 29 janvier 1903 Nous avons reçu hier la lettre suivante de Monsieur le curé L'Huillier de Woippy. Dans le n°21 du Metzer Zeitung , vous prétendez dans un article intitulé Tolérance , que j'ai refusé d'enterrer religieusement un certain Monsieur Prémont, prétextant que le vieil homme n'avait ces derniers temps pas fait religieusement ses Pâques. En plus, vous dites que M. Prémont était un fils fidèle de l'Eglise et qu'il avait reçu l'Extrême Onction. A l'opposé, il est à constater que le dénommé Prémont comme je l'ai appris de source sûre, négligeait ses devoirs religieux depuis 50 ans et refusait de recevoir les Saints Sacrements notamment au cours de sa dernière maladie, malgré mes adjurations lors de mes fréquentes visites. J'ai proposé à sa famille d'accompagner le corps au cimetière sans le faire passer à l'église mais pour des raisons qui me sont propres et qui ne regardent pas le Metzer Zeitung , j'ai refusé de faire un enterrement avec trois prêtres comme on me le demandait. Le corps a été enterré dans le caveau familial de Prémont à Lorry sans autre manière que celle que j'avais proposée. Abstraction faite cette fois d'une poursuite pénale conforme au §186 du code pénal art. B, je me contenterai du démenti de l'auteur, de ce qu'il a fait paraître aujourd'hui dans le Messin . Je vous demanderai toutefois, en application du §11 de la loi de presse de publier, dans ces termes, ce qui suit : Woippy, 25 janvier. En ce qui concerne l'enterrement de M. Prémont de Woippy, je me permets de vous faire connaître que j'ai été induit en erreur car je croyais que le défunt avait, comme cela se fait habituellement, reçu les derniers sacrements. Je viens d'apprendre le contraire et je regrette d'avoir provoqué cette controverse. Signé Hennequin. Nous ne publierons pas la longue lettre de M. le curé L'Huillier de Woippy qui fait ressortir sa légitime impression d'avoir été menacé, afin de ne pas troubler le sentiment idyllique d'âmes en paix de la paroisse susnommée. De pure bienveillante publicité nous avons reproduit la lettre de doléances de M. Jérémie Hennequin mais nous ne pouvions pas prévoir que bientôt il annoncerait avoir « été induit en erreur ». Quand et pourquoi ? cela nous intéresse bien peu. Nous reconnaissons sincèrement la sobriété du curé qui dans deux paragraphes seulement brandit des menaces d'excommunication. Mais il gagne en admiration comme pasteur d'âmes en faisant faire « à droite droite » et « à gauche gauche » à son troupeau à la vitesse de l'éclair huilé. Dressage énergique cela ! La Pologne n'est pas encore perdue. D.R. (MZ) 7 février 1903 (Nécrologie). On nous écrit, le 4 février : « Aujourd'hui à 10 h. du matin nous avons assisté au service d'enterrement * de Mme veuve Séchehaye, née Thérèse-Emilie de Mairesse. La famille Séchehaye a habité Woippy pendant près d'un siècle et a laissé à tous ceux qui l'ont connu, tant à Woippy que dans la pays messin, un souvenir d'honneur, de probité et de bienveillance pour tous. La nombreuse assistance au service d'enterrement de ce matin, dans laquelle presque toutes les anciennes familles de Woippy et de Metz étaient représentées, a été un témoignage de l'estime dont Mme Séchehaye était entourée. Que le Dieu de toute justice veuille bien lui donner la récompense qu'elle a si dignement méritée et que sa famille daigne agréer nos bien sincères condoléances et nos remerciements. Un habitant de Woippy. » (LL) * L'avis de décès a été inséré dans le Lorrain du 5 février 1903. Thérèse-Emilie de Mairesse (1811-1903), était l'épouse de Pierre-Eugène Séchehaye (1804-1870). Tous deux sont inhumés au cimetière de Woippy. L'un de leurs enfants, Jules-Ferdinand (1841-1908) est le père de Paul (1893-1975), qui fut maire de Woippy et longtemps président de l' Union de Woippy . La biographie de Jules-Ferdinand Séchehaye, écrite par F. de Robert, a été insérée dans la revue l' Austrasie 1910/1913. On peut en lire des extraits dans Woippy, de 1871 à nos jours, Pierre Brasme, page 130. Mardi 19 janvier 1904 Vol à la sacristie. Dans la nuit du 13 au 14 janvier, des malfaiteurs se sont introduits dans la sacristie de l'église. Ils ont pris une petite somme provenant d'un tronc qui avait été vidé. S'ils avaient pu pénétrer à l'intérieur de l'église, ils auraient probablement fouillé les différents troncs. Plusieurs clés ont disparu, on suppose que les voleurs les ont emportées pour s'en servir ailleurs. (LM) Samedi 20 février 1904 On écrit au Lorrain. Nouveaux exploits de voleurs à la sacristie. Dans la nuit du 14 au 15, notre sacristie a été cambriolée pour la seconde fois depuis un mois. Les voleurs, après avoir brisé les verrous de deux portes superposées sans pouvoir toutefois pénétrer, ont écarté les barreaux d'une fenêtre, grâce à un puissant levier. Puis enfonçant un panneau de la fenêtre, ils sont entrés dans la sacristie, où ils ont fracturé deux coffres-forts, dont un à trois serrures et qui avait résisté à la première attaque. Forçant ensuite la porte de l'église, ils avaient réussi à y pénétrer et donnaient les premiers coups de ciseau au tronc de la Fabrique, lorsque les joyeux fêteurs du dimanche gras aperçurent de la lumière et accoururent donner l'éveil. Mais quand la troupe armée crut faire le siège de l'église, les voleurs avaient disparu. Chose curieuse, ils n'ont touché ni aux valeurs, ni à la clé du tabernacle qu'il sont cependant eue entre les mains. Et maintenant, que faudra-t-il faire pour être à l'abris de ces gens là ? (GdL) Jeudi 15 décembre 1904 L'un des clochers de l'ancienne église de Woippy est appelé à disparaître. Les promeneurs connaissent cet édifice situé au milieu du cimetière de Woippy en ligne droite entre le clocher de la nouvelle église et celui de Lorry-lès-Metz, se dessinant si coquettement sur le fond des forêts. La démolition de cet antique monument, vieux de plus de quatre cents ans, a été confiée à M. Christnacker, entrepreneur à Devant-les-Ponts. L'église construite sur le même emplacement que le clocher a été commune pendant un certain temps aux paroisses de Lorry et de Woippy, au seizième siècle. Après la promulgation de l'édit de Nantes en 1598 réglant la condition légale de l'Eglise réformée et de ses membres, un groupe de protestants quitta la ville de Metz pour se réfugier à Lorry-lès-Metz. Là, il prit possession de l'église pour l'affecter au nouveau culte. La chaire à prêcher actuelle de l'église de Lorry était alors occupée par Paul Ferry, le fameux théologien protestant. Les habitants de cette paroisse se virent donc obligés de se rendre à Woippy pour remplir leurs devoirs religieux. (LM)
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