19 janvier 1882 La commune de Woippy va construire une école neuve dont le besoin s'est fait sentir depuis plusieurs années. 12 000 marks ont été dégagés au budget pour cette construction. (ZL) 21 janvier 1882 La question pendante depuis des années et relative à la construction d'une nouvelle maison d'école à Woippy vient de recevoir un commencement de solution. Le Conseil municipal a voté dans ce but un crédit de 12 000 marks, et il est plus que probable que l'administration, de son côté, accordera une subvention à la commune. (GdL) 8 janvier 1883 Soumission pour travaux de construction d'une nouvelle école à Woippy, comprenant une classe de garçons, une classe de filles, une classe d'asile (maternelle), en plus des logements pour le personnel enseignant, des toilettes, les clôtures et le mobilier. Jeudi 25 janvier à 3 heures à la Mairie. (ZL) 11 janvier 1883 Travaux communaux. Commune de Woippy, arrondissement de Metz. L'adjudication des travaux pour la construction d'une nouvelle maison d'école, contenant l'école des garçons, des filles et la salle d'asile avec les logements des instituteurs, etc, se montant d'après devis (compris les lieux d'aisances, clôtures, puits et mobilier) à la somme de 29 253 marks, aura lieu à la salle de Mairie, jeudi 25 janvier 1883 à 3 heures de l'après-midi. Les entrepreneurs avec bonnes qualifications et solvables doivent délivrer leurs soumissions écrites sur feuilles de timbre et cachetées (avec certificats nécessaires) à la Mairie avant l'heure fixée pour l'adjudication. Pour les amateurs, les plans, devis et cahier des charges sont déposés à la Mairie. Metz, le 6 janvier 1883. Le maire : Pierret ; l'architecte communal : Keil. (GdL) 20 février 1883 On est en train d'arracher les immeubles situés dans la rue principale où jadis beaucoup de Messins fréquentaient le café Habès. A cet endroit, sera construite la nouvelle école si les subventions promises seront versées. la nouvelle école constituera un joli décor pour le village. (MZ) Samedi 24 novembre 1883 Dimanche 18 novembre 1883, à l'issue des vêpres, a eu lieu une cérémonie très rare et très édifiante : la bénédiction de notre nouvelle et remarquable maison d'école. Dans ce but, M. le curé avait invité ses paroissiens, le matin à la messe, à participer à cet acte mémorable, en se rendant processionnellement de l'église à la nouvelle maison d'école et en chantant les psaumes appropriés à la circonstance. Tous les fidèles, convaincus que la religion est l'unique base de l'éducation et l'amie de la science, ont répondu avec empressement à l'appel de leur vénérable et bien-aimé pasteur, et nous avons eu une magnifique procession, en tête de laquelle marchaient trois jeunes enfants portant des crucifix destinés aux trois classes : des garçons, des filles et de l'asile. Cette belle cérémonie a été relevée par la présence de M. Sittel, directeur de l'arrondissement, accompagné de M. Statz, inspecteur des écoles et de M. l'architecte qui a dirigé les travaux de construction. Après la bénédiction de la maison, dont toutes les salles avaient été décorées et garnies de fleurs, un enfant de chaque classe a adressé à M. le directeur d'arrondissement les remerciements qu'il mérite à tous les égards. M. le directeur en a été vivement touché, et les paroles bienveillantes et encourageantes qu'il a ensuite adressées à la jeunesse réunie resteront pour sûr gravées dans leurs cœurs. Un dîner offert par M. le maire a clôturé cette belle cérémonie. (GdL) 22 août 1897 On nous écrit le 20 août : Une imposante cérémonie vient d'avoir lieu dans notre localité. On rendait les derniers devoirs à M. Jean-Nicolas Vingler, instituteur retraité, décédé le 14 août, à l'âge de 64 ans, né à Gréning (près de Hellimer) le 4 janvier 1834. Un grand nombre de parents, d'instituteurs, d'amis, ainsi que la jeunesse de écoles, lui ont rendu les derniers honneurs. Après avoir fait des études préparatoires pour la carrière de l'enseignement primaire, le défunt entra en 1849 à l'Ecole normale de Metz, d'où il sortit avec son brevet en 1852. Il exerça pendant de longues années comme instituteur à Tritteling, Halling, Heining, Macker et Leywiller. En 1873, la confiance de ses nouveaux chefs le fit désigner pour occuper en même qualité le poste de Woippy où il resta en activité jusqu'en 1883. Et pourtant tel était le dévouement de cet homme de bien à la cause qu'il avait embrassée, qu'un grave accident à la jambe gauche put seul le déterminer à quitter une carrière où les déboires ne sont pas ménagés, mais où l'on goûte aussi, plus que dans toute autre, les joies sereines du devoir accompli. Jean-Nicolas Vingler était agent des postes depuis 21 ans. Les affaires postales furent conduites par sa fille, Mlle Marie Vingler, à la satisfaction de tous. Jean-Nicolas Vingler sort d'une ancienne famille dévouée à l'enseignement de la jeunesse: un de ses oncles, son grand-père et son père étaient instituteurs. La tradition ne s'est pas perdue, en ce moment, l'un des fils du défunt est instituteur à Maizières-lès-Metz. Le père de Jean-Nicolas Vingler, mort en 1882 à l'âge de 88 ans, était médaillé de Sainte-Hélène et chevalier de la Légion d'honneur. Le défunt attendait avec calme et résignation sa dernière heure, persuadé qu'il allait recueillir dans un monde meilleur la couronne que Dieu promet à ses élus. J. S., instituteur. (LL)
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