Mardi 9 janvier 1923
Des inconnus ont fracturé la porte d'un abri militaire à Lorry-lès-Metz loué par M. Vogel de Woippy pour y déposer des conserves, et ont volé 3 boîtes de pulpes de fraises de 10 kg, ainsi que plusieurs boîtes de jus de pommes concentré. Le montant du vol est de 500 à 600 F. (LL)
Samedi 27 janvier 1923
Lundi 12 février au café du Commerce, adjudication publique de 2 maisons d'habitation situées au village de Woippy, route de Metz n° 20 et 22, se prêtant par leur situation à tous genres de commerce, et d'un lot de terres situées sur le ban de Woippy. (LL)
Mercredi 31 janvier 1923
En avance sur Woippy. Les premières fraises de l'année ont fait leur apparition samedi aux Halles centrales de Paris. 5 corbeilles contenant chacune 8 fruits et venant d'Antibes, ont été adjugées à la criée des fruits et légumes, à raison de 25 F. la corbeille, soit plus de 3 F. la fraise. (LL)
Dimanche 18 février 1923
Dans une des baraques construites près de Woippy pendant la guerre, des passants ont trouvé un inconnu ne donnant que des très faibles signes de vie. D'après les rares paroles qu'il a balbutiées, il s'agirait d'un Italien. L'inconnu, que l'on croit avoir séjourné pendant plusieurs jours dans cette baraque, sans nourriture, a été transporté hier dans un hôpital de Metz. (LL)
Mercredi 7 mars 1923
L' établissement horticole Kempnich, de Woippy, nous dit-on, s'est rendu acquéreur de la maison Mittnacht à Forbach. Aussi se demande-t-on si il va nous quitter, ce qui serait pour Metz bien dommage, vu les prix avantageux de ses produits. (LL)
Samedi 10 mars 1923
Les Oeuvres de la propagation de la foi et de la Ste Enfance pendant l'année 1922. La commune de Woippy a donné 860 F. (LL)
Mercredi 14 mars 1923
Fête offerte par les adultes et les pupilles de l'Union St-Etienne de Woippy.
C'est le dimanche 11 mars qu'a eu lieu cette fête dans la salle des Patronages, remise à neuf et décorée par les soins de M. le curé, à qui revient tout l'honneur d'avoir organisé et dirigé avec tant de dévouement l'Union St-Etienne.
Aux murs, les nombreux diplômes gagnés par les sections de gymnastique, de P. M. et de musique de jeunes gens. Mais il manquait des sièges pour toute les personnes venues applaudir aux efforts des jeunes acteurs, de la section des tambours, clairons et trompettes, des chanteurs et de la section de gymnastique des pupilles.
Au premier rang, M. de Ladonchamps, président de l'Union St-Etienne, accompagné de sa respectable mère, étant voisin de M. le maire de Woippy et de M. Sechehaye, président de l'Union "Jeanne la Lorraine". On put être contents -fiers même- des succès obtenus par les pupilles dans la comédie enfantine jouée avec un entrain et un brio admirables. Grâce à l'élocution parfaite de ces enfants, personne, malgré la foule, n'a perdu un mot des répliques et l'attention soutenue de l'auditoire a prouvé assez combien il savait goûter les jolies choses qui lui furent servies. De la part des adultes avec un "jeu" encore meilleur, évidemment, même ardeur et même savoir-faire. Ne voulant blesser la modestie de personne, nous n'en nommerons aucun, pas même "Roussel", qui est peut-être parti se promener à l'heure actuelle dans "la rue de la Manutention!".
Avec les ressources dont dispose Woippy, il est facile de faire des choses magnifiques. (LL)
Samedi 24 mars 1923
Adjudication d'un lot d'immeubles situés à Woippy le mercredi 4 avril à 14 heures au café du Commerce. (LL)
Jeudi 19 avril 1923
Concours de bêtes bovines (race hollandaise) à Woippy le 23 mai. (LL)
Samedi 12 mai 1923
Décès de Mme Jeanne Lurion née Schwartz, âgée de 38 ans, le 10 mai 1923. 4 rue de l'Eglise.
De la part : M. Auguste Lurion ; Mlles Louise et Marie. M. Jean Lurion ses enfants ; Mme vve Schwartz, sa mère ; M. Joseph Lurion, son beau-père ; Familles Lurion, Schwartz, Legris, Weber et Hamant. (LL)
Mardi 22 mai 1923
Concours départemental de gymnastique de la Fédération Jeanne la Lorraine à Thionville.
Présence de M. Sechehaye, prix et palmarès. (LL)
Mardi 27 juillet 1923
Gare aux portefeuilles. Le 19 juillet dernier, M. Jean Jekizenski, domestique, avait déposé son portefeuille avec 300 F. dans son paletot et accroché ce dernier à l'écurie. Quelques instants plus tard, il retrouva bien le portefeuille mais plus d'argent. L'auteur présumé de ce vol serait un sieur Joseph Spindler, 18 ans, actuellement en fuite. (LL)
Vendredi 3 août 1923
ENVIRONS DE METZ
Etat de la campagne.
La cueillette des fraise est terminée depuis longtemps ; elle fut cette année excessivement abondante. Elle dura aussi plus longtemps que de coutume. Le temps fort et humide qu'il a fait pendant tout le mois de juin a maintenu les fraisiers dans un état de grande vigueur et a été une des principales causes de l'abondance de la récolte. La cueillette n'a cessé que quand les grandes chaleurs sont arrivées. Malgré leur abondance, les fraises se sont vendues à un prix très rémunérateur. Les producteurs qui ont apporté les leurs à Metz, les ont presque toutes vendues au-dessus de 1 fr.; au début, ils les ont même vendues 2 fr. et 2,50 fr. Dans les localités où on ne fait guère que le gros, elles se sont presque toujours maintenues à 0,80 fr. La recette faite par la vente de ces baies si recherchées a été magnifique. Dans certains villages où la culture de la fraise n'est qu'un accessoire, il est certainement entré plus de 150 000 fr. Que dire des localités où cette culture est une spécialité?
De la vente des fraises, cette année, on peut tirer les leçons suivantes :
1° Ne plantez plus Mme Moutot (la fraise tomate). C'est une grosse fraise et une belle fraise, mais sans saveur. Du temps des Allemands, où on aimait tout ce qui est « Kolossal », elle était très recherchée ; le client français, qui est bien plus fin, n'en veut plus. Quand les paysans arrivaient au marché avec leurs paniers, beaucoup de clients leur demandaient : « Sont-ce des tomates? » Si c'était « oui », ils s'en allaient.
2° Ne plantez pas trop de fraises tardives. Au début de la saison, les fraises se vendent toujours mieux qu'à la fin. De plus, si vous plantez trop de fraises tardives, vous risquez d'être pris par la sécheresse et les grandes chaleurs, qui sont la mort des fraises. Tâchez d'apporter vos produits le plus tôt possible sur le marché, vous les vendrez toujours bien.
Bientôt commencera la récolte des mirabelles ; elle aussi promet d'être très belle. En effet, les mirabelles abondent cette année dans à peu près tous les environs de Metz. La pluie qui est tombée ces jours-ci leur a fait beaucoup de bien. Elles ont tellement grossi que les branches plient et qu'il faut leur donner des tuteurs pour qu'elles ne cassent point. Dans une dizaine de jours la récolte commencera. Les autres fruits à noyau (maranges, hollerosses, quetsches, etc.), sont aussi très abondants. Pour les fruits à pépins, il y a lieu de distinguer entre poires et pommes. Les poiriers ont peu de fruits, les pommiers, au contraire, en ont tout plein.
Il y a un gros point noir pour les villages situés sur les coteaux des environs de Metz : c'est la vigne. Cette année elle ne donnera presque rien. Le mois de juin lui a été fatal. Les gelées d'avril et de mai avaient encore laissé pas mal de raisins, mais le froid de juin a occasionné un arrêt presque complet de sève : le manque de nourriture a rendu le raisin chétif et malingre ; beaucoup sont tombés ; il y en a qui tombent encore tous les jours. Pour ceux qui ont voulu fleurir pendant le froid, comme c'est le cas pour les hybrides, il est arrivé ce qui devait arriver, c’est-à-dire qu’ils ont coulé. Les vignerons estiment que si ça va bien, ils pourront tout de même faire un quart on un cinquième de récolte. Pour le quart d'heure, les vignes sont bien vertes ; on signale l'apparition de l'oïdium ; on dit que dans certaines vignes tous les raisins sont déjà gris.
Pauvre vigneron, il n'a tout de même pas de chance ! (LL)
Dimanche 5 août 1923
Condamné quand même. Miska, sujet polonais, est un ingrat. Recueilli par les époux Heun pendant l'hiver, nourri et logé pour les petits travaux pour lesquels il essayait de se rendre utile, Miska profita d'une absence de ses logeurs pour endosser un costume de M. Heun et disparaître avec une somme de 2 800 F. Condamné par défaut à 2 ans de prison, Miska fut cependant arrêté plus tard. Il fit opposition au jugement, mais sans succès ; le tribunal vient de confirmer la peine prononcée précédemment. (LL)
Lundi 13 août 1923
La médaille de la famille française. Médaille d'or : Joppin Michel née Duval Delphine à la Maxe (11 enfants) (LL)
Samedi 18 août 1923
Fin tragique d'une jeune fille.
Hier matin, un peu avant 4 heures, un employé des chemins de fer A. L., le facteur Karm, trouvait sur la voie ferrée, à quelque distance de la gare de Metz-Nord (à la borne kilométrique 158), le cadavre affreusement mutilé d'une jeune fille, dont la tête et le bras droit avaient été séparés du tronc et gisaient à plusieurs mètres du corps. Par les soins de l'inspecteur principal de Metz, aussitôt informé de la lugubre découverte, la police et le parquet furent avisés sans retard ; dans la matinée, la justice se transporta sur les lieux. Entre temps, la victime avait été facilement identifiée : c'est une jeune fille dont les parents habitent le ferme Saint-Eloy, précisément vis-à-vis où son cadavre fut découvert. La malheureuse, Mlle M. V., venait d'avoir 20 ans.
Parmi les bruits auxquels la rumeur publique a fait écho, il n'y a guère à retenir qu'une histoire d'amours contrariées. La jeune fille aurait voulu épouser un jeune facteur des postes qui desservait la maison paternelle, et désirait vivement jouir de sa liberté. Elle venait d'ailleurs de faire une absence un peu prolongée à l'occasion de la fête de Queuleu, quartier de son ami, et se serait attiré des siens des reproches compréhensibles lorsqu'elle se présenta pour rentrer à une heure avancée.
C'est alors qu'étant aux alentours, elle se fit broyer probablement par le rapide Ostende-Bâle. Accident? Suicide? Il est impossible de la dire. Le jeune facteur des postes a été entendu et n'a pu apporter aucun éclaircissement ; bien entendu, il se trouve complètement hors de cause. (LL)
Dimanche 19 août 1923
Promotion violette. Nommé officier d'Académie : Mlle Thiry Elise, directrice d'école publique à Woippy. (LL)
Vendredi 24 août 1923
Importants cambriolages. Dans la nuit du 18 au 19 août, une série de cambriolages ont été commis à Woippy. A son lever, Mme veuve François, qui tient rue de Nachy un débit de boissons avec épicerie, trouvait ouverte la porte de son débit et celle qui communique avec l'épicerie, dont la sonnerie électrique avait été coupée. Sans illusions sur ce qui s'était passé, Mme François commença l'inventaire de ce qui lui avait été soustrait : dans le magasin d'épicerie, il manquait 40 paquets de café de 250 grammes, 40 paquets de un kilo de sucre de Sermaize, 12 boîtes de sardines, 2 kilos de beurre, plus une somme de 10 Fr. prise dans le tiroir-caisse ; dans la salle de débit, il avait été pris vingt bouteilles de liqueurs et d'eaux-de-vie variées ; le tout avait été emporté dans deux sacs à pommes de terre trouvés sur place. Enfin une bicyclette d'homme et une bicyclette de dame entreposées dans un local loué au coiffeur Paulick avaient été emportées, mettant à 2 500 francs le préjudice total causé à Mme François.
En outre, les cambrioleurs avaient visité les deux locataires de celle-ci. Chez l'entrepreneur André Goerens, ils prirent auprès du lit où il dormait son costume en toile, qui fut retrouvé dans la salle de débit, mais allégé d'un stylographe Watermann valant 80 Fr. ; chez le coiffeur Armand Paulick, ils prirent 27 serviettes estimées également 80 Fr.
Les cambrioleurs s'étaient introduits dans la place en dressant sous les fenêtres du premier étage une échelle qu'ils avaient été chercher dans la cour d'un voisin, le cheminot Pierre Clément. On manque jusqu'à présent de renseignements sur leur identité, mais la gendarmerie enquête. (LL)
Samedi 25 août 1923
Fête patronale. Les jeunes gens de Woippy invitent leurs camarades de Metz et des environs à venir célébrer avec eux la grande fête patronale qu'aura lieu les 26, 27 et 28 août 1923. Distractions nombreuses et variées.
Jeux de mouton, d'oie, de canard et de coq. Consommations de choix chez tous les débitants.
Donc en avant pour Woippy. (LL)
Dimanche 26 août 1923
Concours annuel des syndicats d’élevage
Région de Woippy
Nous rappelons que le concours annuel du Syndicat d’élevage de la région de Woippy aura lieu mercredi prochain, 29 août. Le jury commencera ses travaux à 9 heures. Le concours sera ouvert au public à 10heures du matin. Tous les éleveurs que cet important concours intéressé seront les bienvenus à Woippy. (LL)
Jeudi 30 août 1923
Concours du Syndicat d'Elevage de Woippy.
Woippy, le pays des fraises, des braves gens et du bon esprit lorrain, veut être, aussi, une commune de progrès. Et Woippy prouve et légitime cette ambition tous les jours. Dimanche dernier, sa fête patronale laissait accourir tout le pays environnant, même les gens de Metz ; et voici que, pour clôturer dignement les journées et les lendemains de fête, le Syndicat d'élevage de la race frisonne de la région de Woippy est venu porter une nouvelle et fertile animation dans ce joli bourg du Pays Messin.
La préparation
Disons de suite que le concours était admirablement préparé. Cela n’étonne en rien ceux qui connaissent la valeur du zélé et modeste président, M. Fabert, de Ladonchamps, et de ses collaborateurs MM. Mangenot, maire ; Bidon, Ch. Keller, Bastien, Michel Glad et Hurlin, qui remplit avec assiduité les fonctions de secrétaire. Bien entendu, l’aide et l’assistance de M. Grand, directeur des Services agricoles, ainsi que l’appui du Comice, par l’organe de M. Jouin, ne manquaient pas à ces bons agriculteurs. Leur présence, du reste, signifiait qu’ils voulurent, jusqu’au bout, encourager le Syndicat de Woippy.
En outre, les conditions d’exposition étaient très nettes, spécifiées à l’avance au moyen d’affiches, de prospectus et de la presse. De même, la méthode de pointage classique y a été appliquée très minutieusement : les sections étaient très distinctes, tant par animaux mâles que femelles.
Le concours
La réception des animaux se fit en bon ordre. On était curieux de voir le nombre des exposants. Avouons de suite que nous aurions voulu le voir plus grand ; mais certains de nos grands cultivateurs des environs, tous amis du Lorrain, n’en voudront pas à leur journal s’il dit qu’ils n’ont pas fait l’effort attendu et nécessaire. Plusieurs grandes fermes n’étaient pas représentées ; il est vrai que c’est toujours un dérangement et, souvent, une cause d’ennuis, que ces concours. Cependant l’exemple de nos fermiers est la meilleure réclame pour les Sociétés d’encouragement à l’élevage, d’autant plus que nous trouvons dans leurs étables des spécimens de première valeur.
Mais le concours n’en fut pas moins réussi. Plus d’une soixantaine de bestiaux, et, qui plus est, un effort considérable fut constaté dans l’élevage des jeunes bêtes. C’était vraiment la caractéristique de ce concours, de voir primer, et avec droit, des génisses ou taurillons qui, demain, vont de prêter à la vente et qui, ainsi, dispenseront nos cultivateurs d’aller au loin chercher des types intéressants et de laisser notre argent à l’étranger.
Les opérations du jury, hors de la présence du public, eurent lieu de 9 à 10 heures. Vers 10 h. ½, M. le Préfet fit à nos cultivateurs la surprise de sa bonne visite. Entouré de son Conseil, des pompiers et du bon garde champêtre, M. Mangenot, le sympathique maire de Woippy, harangue le Préfet, lui souhaite la bienvenue et lui dit le bonheur du Syndicat de travailler, non seulement pour ses membres, mais pour la prospérité du cheptel et de la richesse française. Woippy ne veut pas seulement être le pays des fraises, mais aussi de l’élevage. Heureux de se trouver au milieu d’une si belle pléiade d’agriculteurs, M. le Préfet, tout en regrettant les raisons de famille qui retiennent au loin M. Geay, dit sa joie d’être, en passant, un peu le sous-préfet de Metz-campagne et souhaite bon succès aux éleveurs. La visite, par le public, des animaux exposés, commence, et chacun exprime sa grande satisfaction.
N’omettons pas de citer, parmi les personnalités entourant M. le Préfet, M. Sechehaye, adjoint au sous-préfet, heureux de voir l’effort de ses compatriotes et administrés de Woippy ; M. de Bertier, sénateur de la Moselle ; M. Lavezzari, de Paris ; les maires et principaux éleveurs des communes environnantes ; les instituteurs également, dont la collaboration est acquise, ainsi que nous le vîmes en particulier par M. Paté, de Woippy, au développement du Syndicat. Beaucoup de personnes de Woippy, encore endimanchées de la fête locale, se joignirent aux visiteurs.
Le palmarès
Le jury a travaillé très vite. A 11 h. ¾, la mairie se remplissait d’éleveurs et d’invités. M. le Préfet adresse une nouvelle allocution à l’assemblée, félicite M. Fabert et son comité, de même que les éleveurs. Lecture du palmarès est donnée par M. Paté, instituteur. En voici les noms :
1re section. Mâles.
1re catégorie : Taurillons n’ayant pas de dents de remplacement.
Points : 78, Fabert Joseph, Ladonchamps, IIe classe ; 76, Bidon Nicolas, Saint-Eloy, IIe classe ; 72, Groh, Saint-Eloy, IIe classe ; 69, Fabert Joseph, Ladonchamps, IIIe classe.
2ème catégorie : Taureaux de 2 à 5 ans, n’ayant pas toutes leurs denys de remplacement.
Points : 86, Robert Gabriel, Norroy-le-Veneur, Ière classe ; 78, Veuve Schmitt, Sainte-Adèle, IIe classe ; 78 Veuve Houppert, Plesnois, IIe classe.
IIème section : Femelles.
1re catégorie : Jeunes génisses n’ayant pas de dents de remplacement.
Points : 86, Fabert Joseph, Ladonchamps, Ire classe ; 85, Hurlin Paul, Grandes-Tappes, Ire classe ; 82, Groh, Saint-Maurice, Ire classe ; 81, Fabert Joseph, Ladonchamps, Ire classe ; 80, veuve Houppert, Plesnois, Ire classe ; 79, Fabert Joseph, Ladonchamps, IIe classe ; 78, Robert Gabriel, Norroy-le-Veneur, IIe classe ; 78, Groh, Saint-Maurice, IIe classe ; 73, Robert Gabriel, Norroy-le-Veneur, IIe classe ; 64, Duval Julien, La Maxe, IIIe classe ; 63, Fabert Joseph, Ladonchamps, IIIe classe ; 60, Colson Eugène, Thury-La-Maxe, IIIe classe.
2ème catégorie : Génisses ayant des dents de remplacement.
Points : 88, Hurlin Paul, Grandes-Tappes, Ire classe ; 77, Veuve Schmitt, Sainte-Adèle, IIe classe ; 72, Mangenot Dominique, Saint-Remy, IIe classe ; 71, Vécrin Paul, La Maxe, IIe classe ; 66, Groh, Saint-Maurice, IIIe classe ; 62, Fabert Joseph, Ladonchamps, IIIe classe ; 62, Fabert Joseph, Ladonchamps, IIIe classe ; 61, Kritter Georges, Sainte-Adèle, IIIe classe ; 60, Pêtre Augustin, Norroy-le-Veneur, IIIe classe ; 60, Robinet, Saulny, IIIe classe.
3ème catégorie : Vaches laitières n’ayant pas toutes leurs dents.
Points : 81, Hurlin Paul, Grandes-Tappes, Ie Classe ; 70, Estienne Charles, Norroy-le-Veneur, IIe classe ; 64, Conrad François, Woippy, IIIe classe ; 62, Boda Edmond, Woippy, IIIe classe.
4ème catégorie : Vaches laitières adultes ayant toutes leurs dents de remplacement.
Points : 82, Hurlin Paul, Grandes-Tappes, Ire classe ; 78, Duval Julien, La Maxe, IIe classe ; 74, Mayot Charles, Woippy, IIe classe ; 73, Mangenot-Thuillier, Woippy, IIe classe ; 73, Bidon Nicolas, Saint-Eloy, IIe classe ; 72, Glad Michel, Woippy, IIe classe ; 71, Magenot Alfred, Woippy, IIe classe ; 71, Bidon Nicolas, Saint-Eloy, IIe classe ; 69, Boda Edmond, Woippy, IIIe classe ; 67, Veuve Schmitt, Sainte-Adèle, IIIe classe ; 67, Kopp Jean, Woippy, IIIe classe ; 62, Evrard Charles, Woippy, IIIe classe ; 60, Poinsignon Charles, La Maxe, IIIe classe.
Don du Syndicat des marchands de bestiaux de la section de Metz, président Jules Joseph.
Cent francs à répartir : 50 fr. pour le taureau n° 26 ; 50 fr. sur le génisse n° 46.
Après un dernier mot d’encouragement de M. le Préfet, les agriculteurs se rendent dans la grande salle Humbert, où un déjeuner excellent, qui fait compensation pour certains repas horribles de concours, est servi dans une atmosphère de cordialité sympathie à plus de cents convives.
Au dessert, M. Sechehaye apporte les félicitations et les vœux de M. Geay, sous-préfet, de cœur au milieu de ses administrés, et souhaite à ses compatriotes de plus beaux succès encore à l’avenir.
M. Fabert, président, remercie le Préfet, le sous-préfet et son adjoint de leur bienveillance, fait l’éloge de l’esprit de concorde grâce auquel des résultats ont été obtenus, dit son plaisir d’apprendre que d’autres centres régionaux vont imiter le Syndicat de Woippy et recommande aux agriculteurs de ne négliger aucune source de revenus pour eux et pour le cheptel national.
M. Grand relève deux choses : Le succès du Syndicat, surtout au point de vue de l’élevage des jeunes bêtes ; ensuite l’espoir que les régions de Pange, Verny et Vigy imitent bientôt Woippy dans son œuvre de progrès.
M. Jouin rappelle que M. Fabert a tenu la promesse qu’il lui faisait, il y a quelques mois, que le Syndicat de Woippy allait faire concurrence à la Hollande ; le commencement est là. Les agriculteurs seront soutenus par nos institutions du Crédit et de l’Office agricoles, organes d’intensification de la production agricole. Espérons que ces organes profiteront et aux agriculteurs, et au change français, en favorisant la production. Prié de dire quelques mots aux agriculteurs, le conseiller général du canton de Verny, mélangeant l’humour et le sérieux, dit aux cultivateurs leur bien-être, leur indépendance, leur liberté en comparaison de ceux des pays slaves, par exemple, où l’agriculture est certainement prospère, mais où le coin de terre et le foyer sont souvent choses inconnues.
La journée s’avance quand, heureux de cette belle manifestation agricole, cultivateurs et invités se quittent. (LL)
Dimanche 2 septembre 1923
Acte de vandalisme. Le 28 août, mardi de la fête, Mme François, cafetière-épicière à Woippy, s'apercevait que son jardin avait reçu la visite d'un malfaiteur qui avait arraché et jeté par terre 60 pieds de choux de Milan. Mme François a été se plaindre à la gendarmerie en lui confiant ses soupçons. (LL)
Dimanche 9 septembre 1923
Pour le pèlerinage des malades à Lourdes, Woippy a fait don de 12 F. (LL)
Samedi 15 septembre 1923
Soignez vos fraisiers en septembre.
On sait l'importance de plus en plus grande que prend la culture du fraisier en Lorraine, et notamment dans les environs de Metz.
Beaucoup de cultivateurs croient que quand la récolte est faite, le fraisier ne réclame plus que des soins de propreté pour le bon aspect de la plantation. C'est une erreur, car si l'on veut que les plantes donnent encore une bonne récolte l'année suivante, elles doivent recevoir les meilleurs soins, non pas seulement de propreté, mais aussi et surtout d'engrais, de labour et d'arrosement. On doit faire en sorte que les plantes reprennent une bonne végétation et développent de nombreuses belles et larges feuilles ; elles fourniront à la souche une riche provision de sève élaborée pour les premiers besoins de la végétation future, et la mettront à même de donner de nombreuses tiges florales.
Que faut-il faire pour qu'il en soit ainsi ?
D'abord, supprimer soigneusement tous les coulants à mesure qu'ils apparaissent, car le "stolonage" est la multiplication naturelle des fraisiers, et les plantes y dépensent leur principale force quand on laisse agir la nature. Il faut aussi donner plusieurs arrosements à l'engrais liquide, sinon les remplacer par des engrais chimiques ou du fumier bien décomposé qu'on enfuit légèrement en terre. On a soin également de toujours tenir la terre meuble par des binages et de ne jamais laisser trop souffrir les plantes par une sécheresse prolongée.
En procédant comme nous venons de le dire plus haut, les fraisiers vont se remettre en végétation, se couvrir de belles feuilles et la récolte de l'année suivante est assurée. (LL)
Jeudi 27 septembre 1923
Au hameau de St-Remy, près Woippy, le jeune Steff, âgé de 17 ans, tombant d'une échelle s'est fracturé les poignets. (LL)
Mercredi 29 septembre 1923
Vol en gare. M. le chef de gare de Woippy vient de porter plainte à la gendarmerie parce que, le 17 septembre, le wagon n° 33 767 avait été ouvert et que deux ballots de tissus de Roubaix, destinés à MM. Schwab et Frères, à Mulhouse, avait été dérobés. (LL)
L'élevage bovin dans la région de Metz.
Présentation de Pange et Woippy.
Depuis l'armistice, l'élevage bovin a fait de grands progrès dans notre département et notamment dans la région messine. Non seulement les agriculteurs ont comblé les vides des réquisitions allemandes faites d'une façon inconsidérée, mais ils ont amélioré sérieusement les qualités de leurs animaux. Ces résultats avaient déjà apparu lors des concours agricoles organisés par les Comices ; ils viennent de recevoir une démonstration éclatante qu'il y a lieu de souligner et dont il faut féliciter les éleveurs de progrès qui en ont été les artisans.
Il y a trois ans, au commencement de 1921, se fondait à Woippy un Syndicat d'élevage de la race bovine hollandaise, variété frisonne, ayant comme président M. Fabert, le distingué agriculteur de Ladonchamps, et des administrateurs, tous éleveurs de mérite, comme MM. Mangenot, maire ; Keller ; Bidon, de Saint-Eloy ; Bastien, de Bellevue ; Hurlin, des Petites-Tappes ; Bastien, des Grandes-Tappes ; Schmitt, de Saint-Anne, etc, etc. Un peu plus tard sont venus s'y joindre des cultivateurs de La Maxe et de Norroy. Chaque année ce Syndicat a tenu un concours, qui, en groupant les animaux, a permis de faire des comparaisons instructives et, par les récompenses distribuées, a suscité dans la région la plus profitable émulation. D'une année à l'autre les présentations augmentaient en nombre et en qualité et au dernier concours, qui a eut lieu le 29 août, malgré la sécheresse dont avait souffert le bétail, il y avait des animaux superbes et on admira notamment un lot remarquable de génisses nées et élevées dans le pays.
Cette émulation ne s'est pas arrêtée à la circonscription du Syndicat de Woippy, elle s'est étendue à tout le voisinage, dans la région messine, et notamment à l'Est de Metz, dans les communes de Borny, Ogy, Coincy, Montoy, Retonfey, Pange, Maizeroy, etc.
Le 31 mai dernier, sur l'initiative de M. Paul Vincent, de La Grange-aux-Bois, eut lieu à Borny une réunion au cours de laquelle fut décidée la création d'un Syndicat d'élevage de la région Est de Metz. D'autres réunions eurent lieu ensuite et le Syndicat fut définitivement constitué, ayant comme président M. Mangin Louis, dont la belle exploitation de Puche est bien connue. Les vice-présidents sont MM. Célestin Girard, de Domangeville, et Auguste Kempnich, de la Haute-Bévoye ; le secrétaire est M. Marcel Vincent, de Sébastopol. Dans le conseil d'administration il y a des éleveurs réputés, comme MM. Ledure, de Borny ; Schmitt, de Colobmbey ; Semin Prosper, de Flanville ; Renaudin, de Retonfey ; Mayot, de Pont-à-Domangeville ; Bourguignon, de Fresnois ; Maguin, de Sanry-sur-Nied. Et parmi les membres il faudrait citer toute une liste d'agriculteurs dont l'élevage est en sérieux progrès. Lors de ses tournées, la Commission du Syndicat fut surprise de rencontrer un aussi grand nombre de bons animaux méritant d'être inscrits sur les livres généalogiques. Cela était déjà d'un bon augure.
Il y a quelques temps on annonçait que l’Office régional de l’Est, dans le but d’encourager l’amélioration de l’élevage bovin, ouvrait un concours entre les Syndicats d’élevage de toute la région. L’Office Régional, auquel notre département venait d’être rattaché, s’empressa de nous offrir aimablement de participer à ce concours et les deux Syndicats, dont il vient d'être parlé, furent inscrits. Chacun d'eux devait présenter a un jury spécial qui viendrait sur place, un lot d’ensemble : taureaux, vaches et génisses. Ce Jury était chez nous le mardi 25 septembre. Il était composé de M. Vacherot, président de la Société d'agriculture de Chaumont, membre de l'Office, et de M. Fourrier, directeur des Services agricoles de la Haute-Marne. Il a été reçu et accompagné par M. Jouin, président du Groupement des Comices, et M. Grand, directeur des Services agricoles.
A 8 heures du matin il était à Pange, où il fut reçu par le Maire, les membres du Syndicat, M. Choné, de Courcelles, président de la section d'élevage du Comice de Metz, les propriétaires du lot présenté et un grand nombre d'agriculteurs venus de tout le voisinage. Le lot soumis à l'appréciation du jury comprenait 28 vaches, 18 génisses et 3 taureaux.
A 10 heures la même présentation avait lieu à l'entrée de Woippy. Le Président du Syndicat, ses collaborateurs, M. le Maire de Woippy, M. le comte de Bertier, sénateur, président de l'Office, les éleveurs, beaucoup d’agriculteurs étaient déjà en train d‘examiner le lot présenté par le Syndicat. Il comprenait 17 vaches, 18 génisses, 4 taureaux et 2 taurillons.
Son examen terminé, le jury a communiqué ses impressions, qui sont des plus encourageantes pour les agriculteurs de notre région. Il ne croyait pas trouver dans notre département des animaux d'aussi bonne qualité, uniformes, bien racés ; il n'a rien vu de meilleur dans toute la région de l'Est, où l'on entretient des bovins de race Hollandaise. Sur nos pâtures lorraines, où le climat est rude, le bétail a peut-être la peau un peu moins fine, le pelage moins luisant que dans le climat doux de son pays d'origine, mais là où il est bien soigné il prend plus d'ampleur et se développe remarquablement. Les vaches d'ordinaire maigres, déformées, se maintiennent en bon état, ont du muscle et donnent non seulement beaucoup de lait, mais aussi de la viande lorsqu'elles finissent leur carrière à la boucherie. Voilà les résultats acquis par les soins et la sélection des reproducteurs. Les sujets, nés et élevés dans le pays, non seulement ne montrent pas de la dégénérescence, mais à chaque génération deviennent plus étoffés, plus lourds. Ces constatations montrent que nos agriculteurs peuvent dorénavant ne passer des importations et produire sur place les reproducteurs et les animaux dont ils ont besoin pour entretenir leurs troupeaux. Ce sera l’œuvre des Syndicats de poursuivre dans cette voie et les appréciations données par le jury de l’Office Régional, laissent espérer que quand le concours sera terminé, les Syndicats de Woippy et de Metz-Est auront un bon classement et recevront la récompense que leur ont bien méritée l’activité de leurs dirigeants et les efforts de leurs membres. (LL)
Samedi 29 septembre 1923
Etude de Me L. TABARY, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Le mardi 9 octobre 1923, à 14 heures,
au Petit Château Saint-Jeanne, à la Maison-Neuve, près de Woippy,
Vente immobilière pour cause de départ.
Voir détails aux affiches, qui pourront être adressées aux personnes qui en feront la demande. (LL)
Mercredi 3 octobre 1923
Les époux Reisel ont constaté le 28 septembre dernier, vers 7 h. 30, qu'une belle lapine avait disparu du clapier. (LL)
Samedi 6 octobre 1923
La Pédale messine organise une fête d'été à Woippy demain 7 octobre. (LL)
Mardi 9 octobre 1923
Contravention a été dressée à M. Edmond F. de Woippy pour défaut d'appareil sonore à sa bicyclette. (LL)
Samedi 13 octobre 1923
A la mémoire des morts de 1870 et de la Grande guerre.
La cérémonie commémorative annuelle pour les enfants de la localité et les militaires tombés tant au cours de la dernière guerre que dans les combats livrés en 1870 sur le territoire de la commune aura lieu en l'église de Woippy le dimanche 14 courant à 14 h. 30. Le comité de la Section locale du Souvenir Français invite ses membres ainsi que ceux des Sections voisines et tous ceux qui le pourront, à s'associer à cette patriotique démarche ainsi qu'à prendre part à la réunion qui suivra et au cours de laquelle seront remises les médailles qui ont été décernées. (LL)
Vendredi 19 octobre 1923
Excursion mycologique. Les membres de la Société d'histoire naturelle ainsi que toutes les personnes s'intéressant à la mycologie, sont invités à une promenade dans les bois de Woippy, dimanche prochain, 21 du courant, pour y rechercher des champignons. Le départ aura lieu de Woippy vers 13 h. 30 au plus tard ; pour s'y rendre, utiliser soit le tramway, soit le train de 12 h. 44 (grande gare, quai 5). On suivra la route de Norroy-le-Veneur jusqu'à l'étang et l'on prendra soit à droite, soit à gauche ; dès qu'on aura dépassé l'étang, on commencera les recherches. Pour le retour, on pourra utiliser le train quittant Woippy un peu après 17 heures, ou le tramway. (LL)
Samedi 27 octobre 1923
Avis mortuaire
Madame Charles KELLER, née Julie Kempnich, décédée à Saint-Eloy (Woippy), le jeudi 25 octobre 1923, à l'âge de quarante-quatre ans.
Nécrologie. Mort de Mme Charles Keller, de Saint-Eloy.
Un mari tendrement aimé, douze enfants, six filles et six garçons, dont le dernier a cinq ans à peine ; un vieux père et une vieille mère de 88 et 79 ans ; six frères et sœurs encore en vie, et une grande et belle parenté d'excellents agriculteurs pour la plupart, pleurent, depuis hier matin, autour de la couche funèbre d'une femme et d'une chrétienne admirable, Mme Charles Keller, décédée à la ferme de Saint-Eloy, dans sa 45ème année.
C'est là un de ces coups affreux et d'un insondable mystère que porte la volonté de Dieu, alors qu'humainement parlant, la mort devrait frapper à tant de portes, avant de pénétrer dans le foyer où douze enfants entourent et aiment leur mère. Mais l'esprit chrétien de son mari et de tous les siens inclinera leurs fronts soucieux et leurs cœurs endoloris sous la divine et terrible disposition. Elle-même, dans la plénitude de son esprit resté en éveil et de sa foi en Dieu, n'a-t-elle pas voulu donner à tous les siens l'exemple de la parfaite et chrétienne résignation ? Souffrante depuis 14 mois, se sachant mortellement atteinte depuis huit semaines environ, elle a désiré que sa mort fût entourée de toutes les bénédictions de la religion et des prières de son mari et de ses enfants. Aussi, elle est morte, non point comme ceux qui n'ont pas d'espérance, mais dans des sentiments dont la ferveur auréolait déjà son front d'une indicible beauté.
La Vierge de Lourdes avait ses particulières prédilections et sa plus grande confiance ; bien qu'exténuée par la douleur, elle avait voulu faire, en septembre dernier, son dur et lointain pèlerinage. Elle en revint forte d'une résignation qu'aucune souffrance du cœur et de corps ne vint plus diminuer.
A ses six garçons qu'elle appela à son lit de mort, elle fit jurer de rester bons fils et de devenir bons soldats. Elle voulut prendre elle-même toutes les dispositions pour le jour de ses funérailles et consigner par écrit ses dernières volontés ; elles sont dignes des plus grandes chrétiennes ; sa force de caractère lui permit même de répondre encore doucement, aux invocations pieuses que l'église récite à l'agonie des chrétiens.
Mme Charles Keller était le type de la fermière active, travailleuse, accueillante, toujours souriante, sachant tout prévoir et tout ordonner. Fille d'une vieille race de cultivateurs, elle a su être pour le bon agriculteur qu'est son mari, la compagne idéale, ne reculant devant aucune peine, non plus que devant le devoir d'être mère. La Médaille d'or de la Maternité a été décernée par le gouvernement français à cette femme, dont le patriotisme a voulu que son dernier fils, né le jour de l'entrée de nos troupes victorieuses, portât le nom de Raymond. Elle était si fière de sa famille! Et quelle plus glorieuse couronne, pour se présenter devant le Père qui est aux cieux, que celle faite des douze fleurons que sont ses douze enfants bien-aimés ?
A son digne mari, M. Charles Keller, à ses douze enfants, à ses vieux parents M. et Mme Kempnich, à M. Auguste Kempnich, son frère, à son beau-frère M. l'abbé P. Keller, et à toute sa famille, le "Lorrain" exprime sa sympathie douloureuse pour ce deuil qu'il partage avec eux. C. R. (LL)
Mardi 30 octobre 1923
Obsèques de Mme Charles Keller.
Si les marques de sympathie et les condoléances données au bord d'une tombe voulaient diminuer d'autant la douleur de ceux qui restent, combien serait grande la consolation éprouvée par M. Charles Keller, ses douze enfants et toute la famille, en se voyant entourés, lundi matin, de cette foule immense accourue aux obsèques de Mme Keller, de Saint-Eloy. Pour notre part, nous n'avons jamais vu autant d'hommes, la plupart cultivateurs du Pays Messin, de la Seille et aussi du Pays haut, commerçants et amis de la ville, à l'enterrement d'une femme. Et quelle dignité et quel recueillement chez ces centaines d'hommes qui représentaient l'élite de la classe paysanne : c'était la vieille terre de Lorraine qui, profondément touchée, manifestait son émotion. Une trentaine de prêtres avaient également voulu s'associer à la douleur de la famille, pour une grande partie, en témoignage d'amitié pour M. l'abbé Keller, beau-frère de la défunte. Mais l'affluence des femmes était surtout considérable ; fermières des environs et du pays, en première ligne, les femmes et mères chrétiennes de Woippy. Ces dernières, surtout, portant fièrement leur insigne et encadrant le cercueil, un cierge à la main, ont donné une haute idée de l'estime qu'elles ont pour leur association et qu'elles portaient à celle qui fut une de leur meilleures secrétaires. Mme Manceron avait tenu, ici également, à se joindre à l'assistance. M. le Préfet et M. le Sous-Préfet, retenus par les opérations du conseil de révision, étaient représentés par M. Sechehaye, adjoint au Sous-Préfet de Metz-campagne, qui donnait en même temps un témoignage de sympathie à ses concitoyens et amis de Woippy. La levée du corps, à la ferme de Saint-Eloy, fut faite par M. l'abbé Lapied, curé de La Maxe ; M. le chanoine Louis Muller, entouré du clergé, reçut le corps à l'entrée de la localité ; M. l'abbé Bigerel, curé de Woippy, chanta la messe de Requiem et M. l'Archiprêtre de Château-Salins donna l'absoute.
La chorale de Woippy a exécuté, avec autant de savoir que de piété, le plain-chant de la messe et des motets pour les morts.
Puis la foule toute entière a tenu à accompagner au cimetière la dépouille mortelle de cette mère courageuse et chrétienne et donner une dernière et cordiale poignée de mains à M. Charles Keller et aux siens.
Nous lui renouvelons, ainsi qu'à sa famille et à toute sa parenté, où le "Lorrain" compte tant d'amis, nos très sincères sentiments de condoléances. R. I. P. (LL)
Préparation militaire.
La Société de Préparation militaire "La Lyre" a l'honneur de faire part aux jeunes gens de la commune de Woippy et des communes environnantes que les cours de P. M., pour la classe 1924, vont recommencer incessamment. Les jeunes gens désirant suivre ces cours devront s'adresser verbalement ou par écrit à M. Paulin Louis, président de ladite société, avant le 5 novembre 1923. Le Comité. (LL)
Dimanche 4 novembre 1923
Tentative de vol dans un wagon.
Nous avons parlé, il y a quelques temps, d'un vol de cotonnade dans un wagon en gare de Woippy. Or, le matin du 31 octobre, le garde-voie Kléman, avisait son chef du déplombage d'un wagon de pommes de terre, et bientôt, il constatait que 27 autres avaient été déplombés. Les auteurs de cette tentative de vol sont encore inconnus. (LL)
La gare de Woippy au pillage.
Dans la nuit du 30 au 31 octobre, la gare de Woippy a reçu la visite de cambrioleurs qui sans vergogne et en toute sécurité du reste déplombèrent 27 wagons renfermant des marchandises les plus diverses : farine, seigle, pommes de terre, tourteaux, lard, saucisses, cotonnade, chicorée, etc., firent leur choix et prélevèrent ce qui leur plut.
Evidemment, on n’a pu de prime abord découvrir aucune trace des voleurs.
Ces vols, étant donné les conditions dans lesquelles ils sont effectués, ne peuvent qu’augmenter en effet, aucune surveillance n’est exercée la nuit sur les rames de wagons en stationnement à la gare de Woippy et les voleurs ont vraiment beau jeu. Il y a un mois un vol a été commis dans des circonstances analogues. Le chef de gare ne put que signaler l’inexistence du service de garde, mais on n’a rien fait depuis. La direction des chemins de fer d’Alsace-Lorraine attend sans doute des opérations de plus vaste envergure pour prendre les dispositions nécessaires ! (LL)
Samedi 10 novembre 1923
Coups et blessures. Fernand Reimer, livreur à Metz, demandait dernièrement à un voiturier de la maison Koenitz-Kaiser, de remorquer sa charrette, ce que ce dernier accepta. A l'entrée de Woippy, Gustave R. s'est approché de la charrette et l'aurait poussée en avant, au risque de briser une jambe à Reimer, dit ce dernier, qui se trouvait assis sur la voiture. Et comme le livreur demandait la cause de cet acte, Gustave R. l'aurait frappé à coups de poing et de pied. Interrogé, celui-ci se défend bien d'avoir frappé le premier. (LL)
Etude de Me Alphonse LEVY, notaire à Metz, 4, rue de l’Esplanade.
Adjudication volontaire
1) D’une belle Maison d’habitation et de Commerce dans laquelle est exploité un fonds d’auberge, sise à Woippy, rue de Briey, n° 10, avec jardin derrière d’environ 24 ares.
2) D’un jardin clôturé, sis au village de Woippy
Le lundi 19 novembre 1923, à 14 heures, à Woippy, chez M. Humbert, aubergiste, par le ministère de Me LEVY, notaire.
Et le même jour, à Woippy, à 10 heures du matin devant la maison, sise rue de Briey, n° 10, vente aux enchères d’un mobilier.
Vois détails aux affiches. (LL)
Mercredi 14 novembre 1923
Auto contre tombereau. Une automobile qui se dirigeait vers Metz est entrée en collision, à la sortie de Woippy, avec un tombereau attelé qui stationnait sur la route.
Le cheval, heurté par l’auto, se cabra et brisa en se débattant les glaces et les garde-boue de la voiture que conduisait M. Montagne, de Devant-les-Ponts.
Le charretier Klein, au service de M. Wagner, entrepreneur à Woippy, qui avait négligé, malgré qu’il fît nuit, d’allumer une lanterne, a fait l’objet d’une contravention. (LL)
Samedi 1er décembre 1923
De la campagne. En distillant.
A cette époque de l'année, on distille beaucoup à la campagne. On distille parce qu'on a le temps, parce qu'il fait bon se chauffer près de la chaudière qui fuit, parce que c'est bien agréable, quand il fait mauvais dehors de faire une causette au chaud avec le Polyte, le Coliche, le Jou, en un mot avec tous ceux qui n'ont rien à faire pour le quart d'heure et qui sont bien contents de venir tailler une bavette près du feu. Un autre motif, motif qui ne se dit pas tout haut, a aussi attiré tout ce monde : c'est qu'ils espèrent que tout à l'heure, quand l'eau-de-vie sortira toute chaude de l'alambic, ils pourront en boire une bonne goutte. Dans ces longs coirolis qui se font près de l'alambic, on remue des idées ! C'est d'abord la chronique du village : le... chose qui va se marier ; il fait un bon... ou un mauvais parti, il a tort... ou raison ; sa fiancée est comme ceci ou comme cela, etc, etc... C'est là encore que l'on discute les intérêts communaux : "Le maire ne fiche rien, les conseillers n'en fichent pas plus ; c'est une boutique..., etc, etc..." C'est là que l'on parle politique surtout. Si les oreilles de Poincaré cornaient chaque fois que l'on parle de lui, le pauvre homme, il en deviendrait sourd. Naturellement on dit leur fait aux Boches : "Ce sont tous des cuistres, des sales ns... il faut tomber dessus, les rosser pour de bon, etc, etc..." Un autre sujet de conversation qui revient souvent, c'est la régie, les gabelous. Les uns trouvent qu'avant la guerre c'était plus facile de distiller que maintenant ; les autres trouvent que c'est toujours la même chose, que les règlements d'aujourd'hui sont encore les règlements d'avant la guerre ou de pendant la guerre. Les uns prétendent que les employés allemands étaient bien plus coulants, les autres soutiennent que les employés français le sont plus, qu'ils sont sévères que quand ils prennent quelqu'un en défaut. Les uns racontent les procès que tel ou tel ont eu pour avoir distillé en fraude ; les autres épiloguent la-dessus, etc, etc..." Pendant ce temps-là, le distillateur tisonne son feu, surveille sa chaudière, rafraîchit l'eau de récipient qui contient le serpentin dans lequel la vapeur, se condensant, forme l'alcool. Les uns font leur eau-de-vie forte, bien couverts, les autres la trouvent assez forte à 21. Tout cela dépend des goûts de chacun ; l'eau-de-vie destinée au commerce se fait un peu plus forte, celle réservée à la consommation privée un peu moins.
Il y aura cette année de l'eau-de-vie à vendre! Car où n'y a-t-il pas eu de fruits ? Là où il n'y avait pas de mirabelles il y avait des quetsches, là où il n'y avait pas de quetsches il y avait des maranges, des hollerosses, des poires, des pommes. On a vendu peu de fruits à noyau, car ils étaient trop bon marché : on se rappelle qu'on les a vendus en moyenne 30 ou 35 Fr. les 100 kilos, 40 Fr. au maximum. On a préféré les mettre en tonneau, espérant que ça rapporterait plus en effet, si on vendait le litre de mirabelle 9 Fr., par exemple, sans les frais de régie, bien entendu, ça ferait à peu près 80 Fr. les 100 kilos. Oui, mais le tout est de le vendre 9 Fr., on ne voit pas que les amateurs, les marchands, se pressent beaucoup à en acheter. Pourtant au prix où sont les autres alcools, rhum, cognac, etc., 9 Fr. le litre de mirabelle, ce n'est pas trop cher. Achetez un litre de rhum à peu près passable, vous le payerez de 20 à 25 Fr. ; or, le litre de mirabelle à 9 Fr., plus les frais de régie, ça ne fait que 17 Fr.50, et la mirabelle vaut bien le rhum, je pense ! Donc, si vous voulez boire une bonne goutte pas trop chère, achetez de préférence l'eau-de-vie de notre pays ! (LL)
Jeudi 13 décembre 1923
Un vieillard se noie dans un fossé. Près du bloc Bellevue, on a découvert le cadavre de M. Auguste Lapointe, âgé de 78 ans. La tête et la poitrine du vieillard étaient dans un fossé rempli d'eau ; le reste du corps gisait sur le bord du fossé. M. Lapointe, qui habitait chez son gendre, garde-barrière au bloc Bellevue, souffrait d'une paralysie partielle des jambes et était sujet à de fréquents évanouissements. Malgré son infirmité, le vieillard aimait à se promener une heure aux environs de la maison ; c'est probablement par la suite d'un évanouissement que M. Lapointe trouva la mort dans la fossé. (LL)
Samedi 15 décembre 1923
Un scandale au centre de ravitaillement d’essence de Woippy.
Nous avons publié mercredi, sous ce titre, une information qui, sous sa forme première, pouvait faire supposer que la gestion du Centre de ravitaillement d’essence de Woippy avait été victime de certaines malversations.
Or, il résulte d’une nouvelle enquête, que les faits ont été complètement exagérés et déformés. Il s’agit d’une entreprise privée, qui exécute des travaux à l’usine de Woippy et qui aurait congédié lundi des ouvriers dont elle pensait avoir lieu d’être mécontente. En somme, un banal conflit du travail, justement, en raison du caractère privé de cette entreprise, nous n’avons point à nous occuper des faits en question qui ne regardent que le patron.
Mais, notre propre bonne foi ayant été surprise, nous tenons à dissiper tout malentendu et à faire ressortir que le personnel dépendant du dépôt d’essence, qui relève, lui, de l’administration militaire, est totalement hors de cause.
D’ailleurs, il n’y a pas eu depuis longtemps ni visite de contrôleur général ni congédiement dans cet établissement qui, loin de donner matière à scandale, donne au contraire au visiteur une impression d’ordre et de bonne tenue que nous avons pu constater nous même. (LL)
Vendredi 28 décembre 1923
LES TRANSPORTS DE FRUITS DU PAYS MESSIN
Donnant suite à une suggestion d'un groupe de négociants de fruits en gros, la Chambre de commerce de Metz avait pris l'initiative de convoquer une réunion dans laquelle les intéressés, c'est-à-dire les producteurs, les commerçants et l'administration des chemins de fer pourraient examiner les mesures à prendre en vue de la prochaine campagne de fraises qui intéresse une grande partie du pays messin. Cette réunion a eu lieu le 20 décembre, à la Chambre de commerce. Parmi les assistants, on remarquait en particulier : MM. de Bertier, sénateur de la Moselle, Grand, directeur des services de l'Agriculture de la Moselle, Jouin, président du Comice agricole de Metz, les maires des communes de la région de Woippy, des négociants en fruits et primeurs en gros de la région de Metz, le Bouder, inspecteur divisionnaire aux services commerciaux des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine, un représentant de la Chambre de commerce, etc.
M. le Bouder a exposé qu'à l'exemple des réseaux du P.L.M. et du P. O., qui se sont efforcés de développer, par les initiatives les plus diverses, les débouchés agricoles de leur région, les Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine avaient entrepris une étude d'ensemble sur les débouchés de la production fruitière de la Lorraine et de l'Alsace.
Cette enquête a montré qu'en raison de la richesse et de la variété de la production, la situation actuelle était pleine de promesses, à la condition d'en tirer le rendement maximum, en augmentant le nombre de débouchés. Le réseau d'Alsace et de Lorraine comptait organiser, à ce point de vue, au printemps 1924 une mission à Londres pour que nos producteurs puissent se rendre compte des ressources que ce marché mondial est susceptible d'offrir à nos régions.
Mais il n'est pas moins nécessaire également de mettre fin à des errements fâcheux susceptibles de compromettre l'essor de nos débouchés, errements dont M. de Bouder avait déjà eu l'occasion de s'entretenir avec les cultivateurs des fraises de la région de Woippy, et auxquels la présente réunion devait chercher un remède.
Il s'agit de la question des emballages.
L'on peut dire que dans tout le reste de la France la question des emballages a été étudiée de très près et résolue de la manière la plus satisfaisante. Le producteur a fini par reconnaître l'intérêt que présentait pour fui un emballage judicieusement choisi, offrant de bonnes garanties pendant le transport, présentant la marchandise sous une forme attrayante et pratique sur le marché étranger, où l'on est très exigeant à ce sujet, évitant enfin le minimum d'intermédiaires entre le producteur et le marché consommateur, puisqu'une marchandise bien emballée et triée au départ n'a pas besoin de supporter ces opérations en cours de route. La vulgarisation de bons emballages a incontestablement eu pour résultat des prix de vente beaucoup plus rémunérateurs pour le producteur.
Il n'en est pas de même, en général, dans les trois départements recouvrés, où le producteur utilise des emballages des plus sommaires ne se prêtant pas plus à un bon arrimage dans le wagon qu'à une manutention pratique dans les marchés, et à une bonne présentation de la marchandise à l'acheteur.
Les fraises, par exemple, sont transportées dans de simples paniers découverts. Elles ne peuvent faire, dans ces conditions, que des parcours peu importants et atteindre seulement les marchés régionaux. Elles sont incapables de prendre la place qui leur reviendrait sur les grands marchés comme ceux de Paris ou de Londres, où l'on exige des emballages d'une manutention commode et d'une présentation attrayante.
Ce mode de procéder a en même temps les plus grands inconvénients pour le chemin de fer. Alors qu'avec un bon emballage on peut réaliser facilement des chargements de 5000 kilos dans un wagon, les paniers actuellement employés ne permettent de charger que 800 à 1200 kilos, d'où un gaspillage de matériel roulant au détriment de l'intérêt général. Le réseau d'Alsace et de Lorraine a pratiqué jusqu'à présent la plus large tolérance dans l'application des nouveaux tarifs qui, à juste titre, exigent des emballages appropriés, mais il est bien évident que ces errements ne peuvent indéfiniment se prolonger, aussi bien dans l'intérêt des producteurs que des transporteurs. Il conviendrait que pour la prochaine campagne, l'on adopte des emballages méritant véritablement ce nom.
M. le Bouder a complété son excellent exposé en présentant un certain nombre de types d'emballages couramment employés au départ des différents centres français de production pour les transports de fraises où ils donnent d'excellents résultats, avec indication de leur prix de revient. La liste des principaux fabricants sera envoyée à la Chambre de commerce de Metz, qui la tiendra à la disposition des intéressés.
Un échange de vues très intéressant a eu lieu entre les producteurs et commerçants.
Les producteurs de la région de Metz ont été vivement intéressés par ces explications et se sont déclarés tout disposés à examiner les suggestions qui venaient de leur être présentées. Une autre réunion aura lieu à la Chambre de commerce de Metz dans les premiers jours de janvier pour mettre au point la question.
Au cours de la conférence, il a été parlé de la rapidité des transports qui intervient à un haut point dans la recherche et dans la conservation des débouchés des denrées périssables, surtout pour les débouchés relativement éloignés. M. le Bouder a donné l'assurance que cette question était suivie avec le plus grand soin. Nous avons appris ultérieurement que les Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine envisageaient et avaient proposé aux réseaux de l'Est et du Nord la création d'un train direct de voyageurs Strasbourg-Calais-Boulogne et vice-versa via Metz, Thionville, Charleville, Lille, accessible également aux transports de grande vitesse et notamment des denrées périssables, qui donnera à nos centres lorrains, pour atteindre les ports du Nord et d'Angleterre, par toutes voies françaises, des facilités analogues à celles qu'ils ont actuellement par la route de Luxembourg-Ostende. On ne peut que souhaiter voir se réaliser le plus tôt possible une mesure aussi favorable à la nouvelle orientation économique de nos régions. En attendant, il faut savoir gré à l'administration des Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine, et en particulier aussi à M. le Bouder, des efforts entrepris pour favoriser la vente des fraises du Pays messin. (LL) (même article dans le
Télégramme de l’Est du Samedi 29 décembre 1923)