Extrait du Bulletin officiel municipal de Woippy n° 2, 2ème trimestre 1969, page 13.

Parlons gymnastique…
Avant la guerre l’Union de Woippy ne se contentait pas d’être une société de musique et de théâtre. Ses activités s’étendaient sur bien d’autres terrains : basket-ball, ping-pong, athlétisme, préparation militaire et surtout gymnastique. C'est sur cette dernière activité que nous voudrions nous étendre plus particulièrement.
Jusqu'en 1934, une section adultes assez importante avait déjà remporté maints succès sous la conduite de M. Gueux, moniteur général de l’Union Jeanne la Lorraine.
Mais c'est en 1933 que fut créée une nouvelle section de pupilles. Celle-ci connut un départ foudroyant, plus de soixante participants qui assistaient régulièrement aux séances journalières d'entraînement de la belle saison. Car il n'était guère question de travailler en hiver, la société ne disposant d'aucune salle à cet effet.
Sauts en hauteur et en longueur, grimper, course, barre fixe, barres parallèles, mouvements d'ensemble avec barres en bois et accessoirement leçons de gymnastique et ballets, voilà le programme journalier auquel se soumettaient avec tant de cœur les jeunes gymnastes sous la conduite de leur moniteur, parfaitement secondé par quelques membres du comité : les frères Lamort et l'homme au dévouement sans limites Pierre Kopp.
Munis de ce bagage, on se présenta aux concours : Nancy, Epinal, Petite-Bosselle, Rosselange, Paris et Metz où nos jeunes se taillèrent la part du lion : deux fois champions de l’Union Régionale, ils eurent l’honneur de garder la fanion de l’Union Jeanne la Lorraine. Au concours international de Paris en 1937, ils se payèrent même le luxe de se classer premier au concours de gymnastique s’octroyant ainsi le titre de champion de France de cette catégorie.
Ah ! il fallait les voir tout de blanc vêtus, leur béret noir crânement posé sur l’oreille avec leur ceinture aux couleurs de l’Union Régionale. Les anciens Woippyciens se souviennent de leur participation aux festivités organisées dans leur village et notamment au défilé de la fête des Fraises.
Mais hélas ! la guerre est survenue et tout cela a sombré. Les trophées récoltées ont disparu dans la tourmente.
Et maintenant que Woippy est devenue une ville de 10 000 habitants, eh bien, la relève est là grâce au corps enseignant. Allez donc voir les écoliers et les écolières à la fête des mamans et vous les verrez exécuter impeccablement les mouvements d’ensemble du Lendit et tous les ans, ils participent au concours de la circonscription.
Les jeunes d’aujourd’hui moins bons que ceux d’avant guerre ? Loin de moi cette pensée. Il ne leur manque qu’un encadrement d’une poignée de bonnes volontés jeunes et dynamiques.
(sans nom d'auteur)